Il est d'usage d'opposer la pensée à l'action et donc de considérer que penser est une perte de temps, puisque cette activité ne nous apporte rien de concret. Mais si l'homme pense, c'est parce qu'il cherche à comprendre ou à expliquer certaines données de son expérience. Peut-on alors considérer cette activité comme étant une perte de temps ? L'expression perdre son temps caractérise une action inutile, qui n'aboutit à rien. Mais qui peut juger de l'utilité ou non d'une action ? La perte de temps et la pensée ne peuvent-elles pas être considérées comme utiles, voire même nécessaires à l'homme ?
[...] Penser n'est donc pas une perte de temps, cela nous permet peut-être même d'en gagner. De plus, penser ne signifie pas que nous sommes inactifs. D'après la citation d'Hegel, "l'homme est l'animal malade" car nous sommes doués d'une conscience, donc nous pensons. L'homme ne choisit pas de penser, il y est contraint. Un maçon par exemple peut alors très bien, en empilant des parpaings et donc en travaillant afin d'apporter de l'argent à son foyer, penser à son existence, à la vie, la mort, sa condition d'être humain, etc. [...]
[...] Perdre notre temps est une activité, car c'est d'abord ménager notre santé aussi bien physique par l'inactivité, que mentale par la relaxation, la détente. De plus, la notion de perte de temps n'a pas de valeur en elle-même, car le temps s'écoule et nous devons l'accepter parce que nous ne pouvons rien y faire. En ce sens, nous ne pouvons pas perdre notre temps, ni le gagner. Qui peut juger de l'inutilité de la perte de temps ? L'expression perdre son temps a une connotation péjorative. L'inactivité est considérée comme étant inutile. [...]
[...] L'homme ne dépend d'aucun milieu parce qu'il pense et qu'il peut donc s'adapter ou adapter tous les milieux a sa survie. La preuve la plus évidente est que la Terre est peuplée de 6 milliards d'hommes. L'homo sapiens sapiens a su coloniser totalement la planète. Donc penser n'est pas une perte de temps, car c'est ce qui permet la survie et le développement de l'espèce humaine. La pensée et l'action Nous avons vu que penser peut être opposé à l'action. [...]
[...] Cette notion est à considérer personnellement, c'est d'ailleurs pour cela que nous disons perdre notre temps et non pas perdre le temps. Conclusion La notion de perte de temps et l'utilité de penser sont à considérer d'un point de vue personnel. On perd notre temps uniquement quand on juge notre inactivité comme telle. Pour ce qui est de penser, cette action n'est jamais une perte totale de temps. Nous sommes de l'homo sapiens sapiens, nous sommes dotés d'une conscience et sommes donc destinés à la réflexion, quoi que l'on fasse. [...]
[...] Mais qui juge la perte de temps inutile ? C'est la société de consommation dans laquelle nous vivons. Ce système qui gère une masse et non pas des individus. Notre société ne se soucie pas du bien-être personnel, mais des résultats, de la rentabilité. Si nous étions tous inactifs, elle n'existerait pas, ou en tout cas elle serait complètement différente. Penser nous est utile afin de développer nos facultés intellectuelles et notre autonomie. Notre façon de penser est ce qui nous rend originaux, unique. [...]
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