« Ce que nous vendons à Coca-Cola, c'est du temps de cerveau humain disponible ». Cette phrase, prononcée par P. Le Lay en 2004 (alors président de TF1) fut doublement choquante. D'une part parce qu'elle « officialise » l'échec des médias de masse dans la promotion d'une culture accessible à tous et d'autre part parce qu'elle montre à quel point ces mêmes médias, qui ont aujourd'hui une influence considérable dans nos modes de penser, peuvent représenter un abrutissement pour celui qui les côtoie. La formule se veut explicitement déshumanisante (cf. : « du temps de cerveau humain disponible ») à fin de dénoncer le comportement passif qu'entrainent les médias sur l'individu. Ce dernier plussoie sans prise de recul et consomme sans réfléchir.
[...] Or, penser c'est aussi l'occasion de dialoguer, et ce, de manière constructive. Le mouvement Rap, qui est un mouvement on ne peut plus contemporain, fut justement sujet à de vives critiques en ce qu'il représente aux yeux de ses détracteurs, un mouvement bêtement contestataire. C'est pourquoi d'ailleurs on le qualifie ( à tort ou à raison, là n'est pas la question ) d'art pauvre, en partie parce que sa pensée est jugée trop réductrice ou simpliste. En effet, la pensée n'est pas qu'exclusive, mais peut aussi être inclusive. [...]
[...] Là encore, il a fallu accepter l'erreur selon laquelle l'idée de justice est universelle. Au final, on s'aperçoit que penser, c'est dire non à certaines choses sous condition de dire oui à d'autres. Il ne faut pas tout rejeter, ni non plus tout accepter, mais évaluer ce qui est rejetable et ce qui peut voire doit être accepté. Nos sociétés modernes doivent sortir de toute cette passion qui les anime pour que le non soit constructif et intelligent, mais aussi afin que le oui soit rendu possible. [...]
[...] C'Est-ce que nous étudierons dans une première partie. Toutefois, en ce début de XXème siècle, il est important d'avoir une pensée inclusive aux vues des enjeux qui nous attendent. Ceci fera l'objet de notre deuxième partie. Que ce soit Benda, Caillois, Bernard-Henry Levy, tous ont, à des époques différentes, mais s'inscrivant dans le Xxème siècle, constaté une crise des intellectuels. Benda parle de la trahison des clercs qui étaient anciennement la figure même de l'intellectuel et qui se sont compromis avec l'apparition de la modernité. [...]
[...] On observe ces éléments de manière récurrente. Par exemple, si on prend les discours du président américain B. Obama, on observe qu'il recourt abondamment à des histoires simples et individuelles comme celle de sa famille ou celle d'Ann N. Cooper, une femme de 106 ans le soir de son élection. Il use aussi de l'évocation d'images concrètes remplaçant les statistiques. Enfin, les oppositions dans ses discours sont simples, binaires, et visent à résumer l'enjeu à une alternative ( exemple : le temps des bavardages est terminé, le temps de l'action arrive ( B. [...]
[...] Ceci a un large impact sur le discours qui se doit d‘être simplifié. A ce propos, une étude fut menée par R. Ghiglione et M. Bromberg qui analysèrent la communication des hommes politiques sur le plateau de l'heure de vérité. Voici quelques éléments de leur étude : - Les propositions sont courtes, de 7 à 8 mots. - Le français fondamental est fortement utilisé, de 70 à des termes employés. - Le doute est absent ou quasi absent des énoncés des candidats. [...]
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