La principale différence entre l'Homme et les autres animaux réside dans le fait que le premier est contrôlé par des pensées tandis que les autres agissent selon un instinct. La pensée serait donc une qualité cérébrale humaine qui permet de former des idées, de conceptualiser mais aussi de prononcer des points de vue. L'idée d'un apprentissage de la pensée implique donc que penser serait une discipline qui nécessiterait un professeur et une méthode établie. Or penser comprend aussi une dimension plus personnelle qui se distingue des mathématiques car penser n'est pas à proprement parler une science rationnelle. L'idée d'un apprentissage pour penser relève aussi du problème de la nature de la pensée : est-elle innée ou acquise ? Est-il légitime de transmettre un tel savoir ?
La fonction de penser se divise en deux définitions principales, la première étant la formation d'idées dans l'esprit humain. Penser revient alors à avoir la capacité de réfléchir sur tout et rien. Cette faculté repose sur un sens commun qu'il est indispensable de maîtriser et on peut dire que l'apprentissage à "penser" nécessite, pour aboutir à une pensée développée, un travail sur soi qui pourrait être amélioré par un professeur et une méthode de travail s'il pouvait en exister.
Penser est, au sens philosophique, la faculté à réfléchir et à former des idées dans son esprit. Le résultat de ce processus est une pensée, qui renvoie couramment à une preuve de l'intelligence. Philosophe et homme de sciences, Blaise Pascal n'a pas vu s'appeler le recueil de ses écrits Pensées par hasard : ses recherches ont reçu ce nom car leur existence relève d'un travail de réflexion aboutie de la part de Pascal. Le titre de cet ouvrage n'est pas le seul exemple du caractère intellectuel de la pensée et de ses résultats. Pour Descartes, penser se rapproche d'actes tels "entendre, vouloir, imaginer, sentir, etc., qui conviennent tous avec la notion ou bien de perception, ou bien de conscience" (Méditations, II). Penser serait alors un attribut essentiel de l'âme et se confondrait avec la conscience (...)
[...] C'est sur ce type de transmission de pensée que s'appuient les hommes en quête de pouvoir. L'apprentissage d'une pensée précise peut donc représenter un danger quand cette pensée n'est pas conforme au sens commun et quand elle cherche à atteindre la capacité de réflexion des gens adhérant à cette idéologie. On pense automatiquement à tous les dictateurs : pour prendre le pouvoir sans alarmer un peuple, il faut le mettre en confiance. Pour ce faire, la manipulation de la pensée est indispensable : un peuple entier est alors uniformisé sur un mode de pensée qui devient universel grâce à divers outils de communication. [...]
[...] La question de l'apprentissage de la pensée soulève alors la question du caractère acquis ou inné de la pensée. Toutefois, l'acte de penser une fois maîtrisé amène à un résultat personnel : la pensée qui s'avère souvent être une opinion, un point de vue. Celle-ci peut-elle s'apprendre ? La seconde définition du verbe penser est plus présente dans le langage courant : penser consiste alors à produire des points de vue. Dans ce cas, penser est une faculté à émettre des objections et transmettre ce savoir-faire revient à transmettre sa propre pensée ; il est donc dangereux de se laisser enseigner une pensée unique. [...]
[...] Les élèves assistaient donc plutôt à des cours de rhétorique et se rendaient compte de la superficialité de leur savoir si leur route croisait celle de Socrate. Par sa démarche, celui- ci leur faisait réaliser la supercherie mais il les aidait à aussi à penser par eux-mêmes, quelque soit leur nature sociale, prouvant ainsi que penser a une grande part d'acquis. Penser est une action qui est habituelle à tous les hommes malgré sa complexité. On formule tous des points de vue, on forme tous des idées dans notre esprit mais nous ne sommes pas tous capables de développer ses idées pour ensuite en débattre avec d'autres. [...]
[...] Or penser comprend aussi une dimension plus personnelle qui se distingue des mathématiques car penser n'est pas à proprement parler une science rationnelle. L'idée d'un apprentissage pour penser relève aussi du problème de la nature de la pensée : est-elle innée ou acquise ? Est-il légitime de transmettre un tel savoir ? La fonction de penser se divise en deux définitions principales, la première étant la formation d'idées dans l'esprit humain. Penser revient alors à avoir la capacité de réfléchir sur tout et rien. [...]
[...] On peut apprendre à développer sa pensée : la rhétorique et la révision de ce que l'on a appris pendant l'enfance ne sont pas indispensables mais importantes pour penser. Mais on ne peut apprendre vraiment à penser comme il est impossible d'apprendre à entendre ou à voir. La réflexion est accessible à tous et il vaut mieux la travailler que la confier à d'autres. [...]
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