Le XVIe siècle est sans conteste une période de troubles politiques intenses tant d'un point de vue quantitatif que qualitatif. Il est marqué par des conflits internationaux et intérieurs ainsi que par de nombreuses remises en cause dans les domaines politique, social, artistique, religieux ; en témoignent, les antagonismes entre Charles Quint et les rois européens, les guerres intestines italiennes, les mouvements de Réformation de l'Eglise.
Fort des apports de grands penseurs et d'hommes bien décidés à opérer ce changement sociétal devenu nécessaire face au conservatisme institutionnel, ce siècle constitue un véritable tournant historique. Se demander quelles sont les places respectives de la pensée et de l'action au XVIe siècle c'est encore s'interroger sur la valeur qui leur est conférée.
[...] C'est en cela que l'humanisme est un fondement majeur de la réflexion de ce siècle car il a précisément pour fin le progrès et fait croire, sûrement à juste titre, à la toute-puissance de la connaissance et à la capacité d'adaptation et de progression de l'homme. L'homme devient un homme à construire, un homme à saisir sur le long terme, c'est un homme du devenir. Penser et agir c'est donc en somme, espéré. Bibliographie indicative Vertu du discours, discours de la vertu : littérature et philosophie morale au XVIe siècle en France Langer, Ullrich Editeur(s) : Genève, Droz Histoire de la philosophie Jean-François Pradeau Ed. [...]
[...] Ainsi Guillaume Budé conseille François Ier et Thomas More conseille Henry VIII lorsque Nicolas Machiavel écrit Le Prince à Laurent de Médicis, dit le Magnifique. L'Humanisme constitue bien un courant essentiel dans le développement de la réflexion à la Renaissance. Une réflexion qui porte sur des domaines d'une grande diversité. II- Penser et agir : une dominante dans de nombreux domaines A. Penser et agir en politique et dans le domaine social La dominante est donc une pensée polyvalente relative à plusieurs domaines. [...]
[...] La pensée est existante en tant qu'elle commande et implique l'action. Cela passe par la traduction de textes antiques grecs, latins, hébreux, pensons à la Bible par exemple pourtant interdite à la traduction. La critique de textes, les commentaires, les réflexions sur l'éducation, la morale, la politique font l'objet d'une large diffusion grâce à l'invention, vers 1450 par Gutemberg, de l'Imprimerie. Avec la complicité des imprimeurs et libraires, l'édition de traductions, d'ouvrages novateurs, de critiques des institutions royales et ecclésiastiques circulent et rendent par-là-même possible la contestation et ouvre un nouvel espace de liberté : le savoir et l'espoir d'un changement. [...]
[...] Dans le domaine politique et social, la volonté d'arrêter les guerres amorcées par Dante en 1308 dans son De Monarchia se répand progressivement dans les réflexions européennes. Georges Podiébrad et Pie II s'accordent sur une union des peuples d'Europe, à travers un Traité d'Alliance et une assemblée plénipotentiaire itinérante pour le premier et une Confrérie de la paix universelle (1470) pour le second sur la nécessité d'une discussion et d'un consensus pour au moins limiter l'inflation guerrière. La menace ottomane renforce cette volonté d'union. [...]
[...] Penser et agir en France et dans les Etats européens au XVIe siècle Le XVIe siècle est sans conteste une période de troubles politiques intenses tant d'un point de vue quantitatif que qualitatif. Il est marqué par des conflits internationaux et intérieurs ainsi que par de nombreuses remises en cause dans les domaines politique, social, artistique, religieux ; en témoignent, les antagonismes entre Charles Quint et les rois européens, les guerres intestines italiennes, les mouvements de Réformation de l'Eglise. Fort des apports de grands penseurs et d'hommes bien décidés à opérer ce changement sociétal devenu nécessaire face au conservatisme institutionnel, ce siècle constitue un véritable tournant historique. [...]
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