Possession des pensées, conscience, René Descartes, John Locke, préjugés, Jean-Jacques Rousseau, Malebranche, Damasio, Freud, Nietzsche, déterminisme, dystopie, existentialisme, Spinoza, omniscience
Le sujet : "Je pense" m'amène instinctivement à me demander qu'est-ce que ce "je" ? Est-ce le sujet, le moi pensant, le pronom de la première personne du singulier ? Mais alors, ce "je", est-ce ce mot qui permet au sujet de se saisir en tant qu'individu ? Et la pensée quelle est-elle ? L'ensemble des activités psychologiques, à savoir affectives et intellectuelles ? En tout cas, "Je pense" m'intrigue quant au fait qu'il puisse y avoir ou non une pensée sans sujet pensant ! Cela semble assez paradoxal à première vue, puisque penser semble avant tout supposer que le sujet est un sujet pensant. Mais nous pouvons bien tenter d'imaginer une pensée sans sujet pensant, non ? En effet, un lapsus par exemple, est bien un mot qui émerge indépendamment de notre volonté consciente.
[...] Ce « je » permet de montrer que l'on se reconnait comme le sujet pensant et que nous choisissons ou non d'extérioriser notre pensée, on semble bien aux commandes de notre être. La pensée peut-elle se donner en dehors de ce « je » qui pense ? Une pensée peut-elle alors devenir sans pour autant que le « je » puisse être à l'origine de cette pensée ? Y'a-t-il des pensées qui m'échappent et qui se donnent en mon absence ? [...]
[...] Car ce « je » ne semble pas être une certitude. « Je » serait alors un abus de langage si l'on veut le considérer comme celui qui est l'auteur de tout ce que nous pensons Nous semblons alors selon Nietzsche subir des pensées plutôt que de les créer. Selon Freud le rêve serait la voie d'accès royale pour comprendre l'inconscient, ce qui nous échappe, tout ne semble alors pas entièrement perdu quant à la tentative de contrôle de nos pensées. [...]
[...] En ce cas cela ne veut-il pas dire que mes pensées sont miennes ? C'est moi qui pense, qui juge, qu'une chose semble mauvaise ou non, c'est pourquoi je peux penser à voler une chose et ne pas le faire, car JE pense que cela est mal. (Je peux aussi bien sûr avoir seulement peur de la sanction ce qui est autre chose encore). Ce n'est pas tout, puisque je me reconnais comme ce « moi », cette conscience, cela veut bien dire que j'ai un pouvoir de connaitre et d'agir sur moi-même et par moi-même. [...]
[...] Penser serait-ce alors comprendre ? [...]
[...] En effet puisque cette conscience n'a apparemment aucuns ou presque aucun contrôle sur ce que nous dicte notre inconscient. Rajoutant à cela que notre conscience peut être, et même est, très fortement influencée par des objets extérieurs à elle, tels que l'éducation, la société, autrui, une idéologie, et beaucoup d'autres choses encore Nous ne saurions dire que nos pensées sont nôtres en ce cas. Pour autant, que la conscience provienne d'une origine divine, ou simplement d'un système nerveux couplé à des impulsions électrochimiques, nous avons peut-être espoir de pouvoir influencer nous-mêmes notre pensée par la remise en doute de nos idées, par le jugement, ou par un scepticisme peut-être ? [...]
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