Le raisonnement de Pascal se fonde dans ce texte sur un double postulat. Premièrement, les hommes sont inégaux par nature mais tous sont animés par un commun désir de domination qui les pousse à l'affrontement. L'enjeu du texte consiste à déterminer la manière de garantir l'ordre établi par la force sans pour autant en faire usage, c'est-à-dire comment parvenir à légitimer la force de façon à obtenir une obéissance volontaire aux lois civiles édictées par le parti dominant
[...] L'architecture des palais de justice est elle-même une représentation fidèle de la conception de la justice. Il est ainsi intéressant de s'attarder sur le cas de la ville de Lyon, où pour des raisons pratiques un nouveau palais de justice moderne a été construit, il y a moins de dix ans. Au vieux palais de justice à l'architecture massive destinée à impressionner le justiciable, coupable, victime, témoin ou simple badaud, a succédé un bâtiment moderne où la lumière du jour, symbole de vérité et de transparence, pénètre dans la salle des pas perdus par de grandes verrières. [...]
[...] L'un des deux finit par dominer. Il importe alors à ce parti de justifier sa domination autrement que par la force pour obtenir une obéissance spontanée aux lois qu'il édicte et qui ne sont que la consécration actuelle d'anciennes usurpations. Aux cordes de nécessité qui ont institué cette suprématie, succèdent des cordes d'imagination qui rendent ces entraves supportables au regard de la vanité des dominés. La seule force, y compris celle de la majorité dans une démocratie, ne peut à elle seule justifier la domination. [...]
[...] Peuple et habiles se retrouvent donc dans une commune vénération des grands et contribuent ainsi tous deux au maintien de la paix. Pascal applique un raisonnement semblable dans l'appréciation du comportement de la noblesse du point de vue religieux. Alors que les dévots méprisent les nobles en raison sans doute de leurs mœurs dissolues, les véritables chrétiens les honorent par respect pour l'ordre divin. Tel est le prix de la paix. Ici aussi, honorer la noblesse, ce n'est pas honorer les individus eux-mêmes mais la volonté sous-jacente de Dieu. [...]
[...] Les Pensées de Pascal. Force et imagination Introduction Le raisonnement de Pascal se fonde dans ce texte sur un double postulat. Premièrement, les hommes sont inégaux par nature mais tous sont animés par un commun désir de domination qui les pousse à l'affrontement. Comme chez Hobbes, on retrouve ici la problématique de la guerre de tous contre tous. Comme toujours et partout selon Pascal, la force finit par triompher. Provisoirement, s'établit alors un équilibre précaire entre dominants et dominés, mais une telle situation reste source d'instabilité car sous l'emprise d'un pouvoir uniquement et ouvertement fondé sur la force, l'état de guerre ne cesse jamais vraiment. [...]
[...] La République nourrit tout un imaginaire. Elle dispose de ses rituels (allocution du 14 juillet du Président de la République, ouverture de la séance parlementaire par les présidents des deux assemblés, cérémonie du 11 novembre à la tombe du soldat inconnu), de ses symboles (La Marseillaise, le drapeau tricolore), de ses saints et de ses martyrs (Jean Moulin), de ses serviteurs dévoués (l'instituteur, hussard noir de la IIIième République), de son catéchisme (La déclaration universelle des Droits de l'Homme et du citoyen), ses lieux de culte (Le Panthéon, l'Assemblée nationale, la place de la Concorde). [...]
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