Penser n'est autre qu'un ensemble de phénomènes produits par l'action de notre esprit. Employé dans un sens plus ou moins large, ce terme renvoie à toutes les manifestations de la conscience, quelle que soit leur nature, mais aussi à des phénomènes de connaissance, par opposition aux sentiments et aux volontés. Seulement voilà, que traduisent ces pensées ? Les ressent-on assez pour les considérer en notre propre possession ? Elles sont en réalité implantées dans notre esprit, et par le simple fait de penser l'Homme a la capacité de se donner des choses une représentation personnelle. (...)
[...] C'est ainsi que ces impressions sont aussi invisibles qu'imprévisibles, on ne peut pas savoir à quel moment elles vont traverser notre esprit. Schopenhauer ne tarda à justifier les théories de son homologue en affirmant qu' il nous vient des pensées involontaires en partie de dehors par les objets qui frappent nos sens On peut illustrer ce qui a été dit par l'exemple suivant : lorsque l'on nous parle d'un lieu que l'on connaît par exemple, notre conscience réagit tout de suite inconsciemment, tandis que si on ne le connaît pas, alors un travail de pensée doit être effectué pour tenter de s'imaginer les détails de ce lieu. [...]
[...] Je ne puis concevoir l'Homme sans pensée : ce serait une pierre ou une brute La conscience, liée à la pensée, est une lumière naturelle pour l'Homme, c'est ce qui le guide. En d'autres circonstances, nos pensées semblent naître de manière imprévisible : nous ne les pensons pas à l'avance. A priori nos pensées semblent être en notre pouvoir, mais un examen plus approfondi d'une telle question invite à repenser la possibilité d'être le maître de nos pensées, cela passe alors par la reconnaissance, l'acceptation de ce qui nous contraint à penser ce que nous pensons. [...]
[...] Les pensées sont contradictoires, chacune d'entre elles est une conquête qu'il nous est nécessaire d'accomplir. Elles semblent être ainsi ce qu'il y a de plus intérieur et de plus intimes à nous-mêmes, car elles permettent pour ainsi dire de nous reconnaitre et de ne pas devenir étranger à soi. Chacun d'entre nous ne possède pas les mêmes idées, les mêmes pensées, et c'est justement cela qui consent à faire de nous des êtres différents. Certes dans le cas de la science, les choses ne seront pas vu de la même façon, car la théorie de la génétique la démontrer ainsi, mais en philosophie c'est ce modèle qui prédomine. [...]
[...] Il faut savoir distinguer pensée et désir Nous pouvons de plus en plus adapter nos représentations à ce qu'elles expriment grâce à notre attention. C'est là d'ailleurs que la pensée se distingue d'un quelconque désir : la pensée se trouve en notre esprit, nous la créant ou bien elle se crée elle-même si c'est une pensée inconsciente, et nous avons la capacité de pouvoir la modifier. Par opposition, le désir s'oriente, pour celui qui le possède, vers ce qu'il n'a pas, ce qui l'amène à s'inventer une nouvelle culture. [...]
[...] Cette origine, c'est nous. En me plongeant dans mes réflexions, à cet instant, je pense, je pense à ce que je pense et ce que je dois penser, je crée donc moi-même ma pensée. D'autre part lorsque nous sommes amenés à effectuer des raisonnements, lorsque nous procédons à des démonstrations ou argumentons, il semble que nos pensées s'enchaînent selon une logique rigoureuse qui ne doit rien au hasard. Nous maîtrisons le déroulement de nos pensées, et nous aboutissons la plupart du temps au résultat que nous attendions. [...]
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