Présentation des principales problématiques développées par Kant.
Le protestantisme luthérien et plus précisément le piétisme marquèrent Kant dès son enfance.
* Du luthérianisme, Kant retiendra surtout la doctrine du libre examen auquel la conscience religieuse se réfère, à l'exclusion de tout autre critère pour interpréter les Ecritures. Transposée au plan moral, cette idée fondera l'autonomie de la conscience qui n'obéit qu'aux lois qu'elle se donne à ellemême (principe d'autonomie).
* Le piétisme, fondé par Spener (1635-1705) exerça une influence considérable sur Kant. On met l'accent sur la nécessité d'un acte moral pour entrer en communion avec le supra-sensible (la Transcendance), et ce au détriment d'une adhésion exclusivement intellectuelle à des dogmes. La foi, dès lors, consiste avant tout en une recherche d'un perfectionnement moral, en un acte de la volonté,
sans motif intellectuel. C'est cette base qui fondera les thèses kantiennes de la métaphysique.
[...] Exemple, la conciliation du déterminisme et de la liberté conformément à la distinction phénomène / noumène de l'idéalisme transcendantal : Plan nouménal des choses en soi domaine de la raison, domaine de la liberté on peut concevoir une causalité libre caractère intelligible de l'homme 2. Plan phénoménal, domaine de la nature et de l'entendement tout s'enchaîne selon un déterminisme rigoureux. caractère empirique de l'homme. BILAN. * Là encore, les catégories au-delà des phénomènes sont vides : "temps", "espace", "simplicité" et "causalité" ne sont pas des propriétés du monde conçu comme une totalité, mais des propriétés des phénomènes. * Les rationalistes - partisans des thèses - transgressent la limite de la connaissance. [...]
[...] Cette critique persuade Kant d'abandonner "le vieux dogmatisme vermoulu". Pourtant Kant n'a aucun goût pour les sceptiques, ces "espèces de nomades" qui ont doublement tort : - leur attitude les conduit à un INDIFFERENTISME à l'égard de problèmes qui ne peuvent laisser personne indifférent : l'existence de Dieu, l'immortalité de l'âme, l'existence de la liberté humaine - le SUCCÈS DES SCIENCES - l'essor de la physique newtonienne en particulier - n'infliget-il pas un cinglant démenti au scepticisme ? HUME a à la fois raison et tort : - raison dans sa critique du rationalisme en affirmant qu'une connaissance purement A PRIORI ne débouche sur rien - tort en réduisant toute connaissance à l'expérience sensible, empirique. [...]
[...] Transcendantale (opp. empirique) : toute condition a priori qui rend une connaissance possible, i.e. l'usage a priori de la connaissance en tant qu'elle détermine et rend possible l'expérience, l'a priori étant la condition de possibilité de a posteriori N.B. toute notre connaissance débute avec l'expérience, cela ne prouve pas qu'elle dérive toute de l'expérience”. Forme d'un phénomène : ce qui fait que le divers du phénomène est coordonné selon certains rapports, selon les formes a priori du sujet. Intuition pure: ou représentation pure, représentation dans laquelle ne se rencontre plus rien de ce qui appartient à la sensation, ou à la matière. [...]
[...] Le monde comme totalité ne sera jamais un objet d'expérience possible, ce n'est pas un phénomène mais une Idée. Prétention de la cosmologie rationnelle : déterminer l'univers, le monde comme une totalité connaissable, comme une réalité en soi. C'est alors tomber dans des antinomies36 insolubles. KANT dénonce là encore quatre antinomies : Quantité : - thèse : - antithèse: Qualité : - thèse : - antithèse: Relation : - thèse : - antithèse: Modalité : - thèse : - antithèse: - le monde est limité dans le temps et dans l'espace. [...]
[...] Le noeud du problème c'est ainsi cette RAISON. Dans son entreprise de réhabilitation CRITIQUE de la métaphysique, Kant se penche d'abord sur cette raison pour en jauger la capacité. C'est là le sens même de la CRITIQUE, qui doit corriger à la fois le dogmatisme et s'opposer au scepticisme. Les trois questions de base de cette méthode CRITIQUE sont ainsi (texte * Que puis-je savoir * Que dois-je faire * Qu'ai-je le droit d'espérer ? ? ? Première partie - LA PHILOSOPHIE DE LA CONNAISSANCE Pourquoi la métaphysique a échoué là où la science a réussi ? [...]
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