On a l'habitude d'associer la vérité et la réalité de sorte qu'une pensée vraie correspond, traditionnellement, à une réalité objective selon la doctrine de l'adéquation entre le fait ou l'être et la pensée. Seulement, il semble que nous ne puissions saisir le monde qu'à travers nos représentations de sorte que vérité et être prennent la tournure d'une simple apparence (...)
[...] Pour saisir la vérité, encore faut-il qu'il y ait une cohérence avec l'expérience, ce que SPINOZA notait sous cette forme dans son Etique : idea vera adequatio rei et intellectus (l'idée vraie est une adéquation de la chose de l'entendement). La cohérence n'est donc pas suffisante lorsqu'il s'agit de déterminer des vérités extra-logiques. Les vérités de fait exigent un rapport entre l'expérience et la pensée. Il convient donc de distinguer la vérité logique de la vérité matérielle. Une pensée cohérente n'est vraie que dans le cas précis d'une proposition logique ce qui se situe bien évidemment en dehors du périmètre de la vérité empirique. Une pensée cohérente peut donc être logiquement vraie tout en demeurant objectivement fausse. [...]
[...] Une pensée cohérente est-elle une pensée vraie ? On a l'habitude d'associer la vérité et la réalité de sorte qu'une pensée vraie correspond, traditionnellement, à une réalité objective selon la doctrine de l'adéquation entre le fait ou l'être et la pensée. Seulement, il semble que nous ne puissions saisir le monde qu'à travers nos représentations de sorte que vérité et être prennent la tournure d'une simple apparence. Si donc la vérité n'est pas une affaire de correspondance entre une pensée et un fait, mais seulement de cohérence entre plusieurs pensées, ne peut-on pas généraliser cette définition de la vérité et considérer qu'une pensée cohérente est une pensée vraie ? [...]
[...] Cette condition est-elle bien suffisante pour faire apparaître la vérité dans toute sa clarté? Pour les mathématiciens ou, plus exactement, pour les logiciens, il existe une vérité-cohérence qui dépend exclusivement de l'accord ou non d'une proposition avec d'autres propositions. Il s'agit là en fait d'un problème contextuel qui lie une proposition à d'autres selon un enchaînement logique de sorte que l'ensemble de toutes les propositions doit constituer un système logiquement consistant. N'y a-t-il pas toutefois un risque auquel faisait déjà référence ARISTOTE, à ce que le système soit vrai alors que les propositions particulières qui le composent ne sont que partiellement vraies ? [...]
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