Penser, c'est la faculté intellectuelle qui s'attache aux opinions fondées sur un certain nombre de témoignages ou de preuves, plus ou moins évidentes. On l'appelle pensée réfléchie, par opposition à la pensée due au hasard, celle qui nous « passe par la tête ». Ce sens de pensée reste cependant large et vague. Pourtant, penser, dans ces deux sens, c'est être conscient de l'objet de nos pensées, d'une manière quelconque. Dans tous les cas la pensée fait appel à toutes preuves ou évidences extérieures pour se forger une idée, fonder ses réflexions, et raisonner. Ainsi, on peut en venir à se demander si l'on pense jamais seul . En effet, les éléments extérieurs nous incitent-ils à penser « comme tout le monde », avec les mêmes débuts, et les mêmes conclusions ? Il n'y a certes pas qu'une seule façon de penser, mais, à la vue des éléments qui nous entourent, aboutissons-nous tous aux mêmes conclusions que ceux qui vivent dans le même environnement que nous ?
Tout ceci nous mène à une problématique précise : Est-il possible de penser seul, sans influence extérieure ? Il est vrai que l'on croit généralement que la pensée nous est propre, qu'elle n'appartient qu'à celui qui la conçoit. Mais est-ce la réalité ? N'y a-t-il dans notre pensée, aucune pensée extérieure ?
Bien sûr, pour tenter de répondre à ce problème, il faut voir où, exactement, a lieu la naissance de la pensée. Vient-elle de nous, ou des autres ? Au terme de quoi, nous continuerons sur un autre questionnement tout aussi important, à savoir, pourquoi pense-t-on ?
[...] Ainsi, ce contact permet de juger avec plus d'objectivité, de connaître et de raisonner. C'est dans ce sens que l'on peut définir la pensée, comme moyen de connaître, de juger, et cela grâce à tous les éléments extérieurs, qu'ils soient matériels, ou non (comme les pensées des autres). On peut donc dire que la pensée est tournée vers l'extérieur, en effet, on ne pense jamais uniquement pour soi. La pensée nous sert à quelque chose, que ce soit pour se faire une opinion, ou pour se donner les moyens de partager ses idées, ou encore pour réussir à arriver à une conclusion intéressante à un des mystères de l'existence. [...]
[...] Pense-t-on jamais seul? Penser, c'est la faculté intellectuelle qui s'attache aux opinions fondées sur un certain nombre de témoignages ou de preuves, plus ou moins évidentes. On l'appelle pensée réfléchie, par opposition à la pensée due au hasard, celle qui nous passe par la tête Ce sens de pensée reste cependant large et vague. Pourtant, penser, dans ces deux sens, c'est être conscient de l'objet de nos pensées, d'une manière quelconque. Dans tous les cas la pensée fait appel à toutes preuves ou évidences extérieures pour se forger une idée, fonder ses réflexions, et raisonner. [...]
[...] Cette connaissance pouvant être transmise, et surtout acquise grâce à l'extérieur. On pourrait ainsi être apparenté à Prométhée, trouvant la connaissance aux contacts des autres, de l'extérieur, pour dévoiler ce qui reste caché. Car la liberté de l'esprit est d'aller vers les autres, dans la mesure où sa règle est de penser en se mettant à la place de tout autre (Kant). De ce fait, on pense pour les autres, pour partager, et donc ainsi pour mieux juger. Pourtant, les préjugés et autres présupposés sont un obstacle à l'objectivité vers laquelle tend la pensée. [...]
[...] Maintenant, pour travailler, il faut des outils, quels sont-ils ? La pensée, en plus de son commencement intérieur, doit être matérialisée, en quelque sorte. En effet, sans le recours des signes, il n'y a pas de pensées préétablies, rien n'est distinct dans la mesure où seuls les signes (dessins, mots et autres lettres) permettent la dissociation distincte de deux idées claires. Lorsque Boileau nous dit : ce qui se conçoit bien s'énonce clairement il nous montre bien l'importance des signes dans la conception et la dissociation des idées. [...]
[...] Bien que l'origine de la pensée soit l'esprit, on peut s'accorder à dire que, sans le secours des signes et sans influences extérieures, nous serions incapables, d'une part de distinguer deux idées de façon claire, et d'autre part, de mettre en marche l'action de penser. Prise seule, en elle- même, la pensée n'est qu'une masse indistincte, une sorte de chaos nébuleux où rien n'est réellement délimité. Mais alors, pense-t-on pour donner des limites à notre pensée ? Pour la modeler selon ce que l'on attend ? Tout simplement, pourquoi pense-t-on ? II. Pourquoi pense-t-on ? [...]
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