Lorsqu'on se demande si c'est bien le « moi » qui pense, il s'agit tout d'abord de comprendre ce que l'on entend par le « moi ». Il convient de s'interroger sur ce qui définit le « moi ». Est-ce que le « moi » désigne mon corps ou mon esprit ?
[...] Cependant, il y a des preuves qu'il se passe dans la vie psychique de l'homme bien plus de choses que ce que l'homme croit savoir par la conscience. Pour conclure, nous pouvons dire que si la pensée est attachée au sujet pensant, ce n'est pas seulement le « moi » qui pense mais également le « ça ». La pensée n'est pas que consciente mais également inconsciente. Il y a une part de « moi » qui m'échappe et à laquelle je n'ai pas accès. [...]
[...] On ne peut pas douter du fait que c'est bien « moi » qui pense. Le « moi » correspond à l'autre nom de la pensée consciente. La pensée correspond à la pensée consciente de l'individu. Il s'agit de la pensée accessible via la conscience. Il s'agit d'un attribut qui est attaché au « moi », que l'on ne peut pas distinguer du « moi ». Cependant, si la pensée est attachée au « moi », il semble que parfois cette pensée puisse être influencée par des causes extérieures. [...]
[...] Puis nous verrons que parfois nous pouvons avoir l'illusion d'une pensée consciente alors que la cause de cette pensée n'est pas le « moi ». Enfin, nous verrons que l'Inconscient est une force qui influence la pensée du « moi ». Selon Descartes, la pensée est attachée au « moi », c'est l'attribut qui caractérise le moi. Descartes cherche une vérité indubitable qu'il pourrait énoncer à propos du « moi » (Seconde Méditation Métaphysique, Descartes). Il cherche à définir le « moi ». [...]
[...] C'est donc bien le « moi » qui pense mais cette pensée subit l'influence de forces extérieures. La pensée du « moi » est notamment influencée par les désirs et appétits du corps. Plus que ça, il semble que nous ne parvenions pas à donner d'explication à certaines de nos pensées et que certaines de nos pensées ne peuvent être expliquées sans l'hypothèse d'un « ça ». Freud est le premier à théoriser l'inconscient. Freud montre que la pensée du « moi » n'est pas toujours consciente, mais qu'elle peut également être inconsciente. [...]
[...] L'hypothèse de l'inconscient permet d'expliquer certaines pensées. Freud affirme la présence d'un « ça », d'un inconscient. C'est la partie obscure de et inaccessible notre personnalité. Ce que nous pouvons dire du « ça », c'est seulement qu'il n'est pas le « moi », il n'est pas la pensée consciente. Freud pense que le « moi » est le « fidèle serviteur » du « ça » (Nouvelles conférences de psychanalyse (1932), Gallimard, 1936.) Le « moi » essaye d'obéir au « ça ». [...]
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