Durkheim estimait que les sociétés postindustrielles étaient passées d'une solidarité mécanique à une solidarité organique. La solidarité mécanique se fonde sur la ressemblance, l'adhésion à des valeurs communes tandis que la solidarité organique se fonde sur la complémentarité.
La solidarité renvoie toujours à l'idée d'une aide apportée à autrui et notamment quand celui-ci est dans la difficulté. La solidarité peut être une réponse à une difficulté d'ordre moral (solidarité qui se crée quand une personne perd un être cher par exemple) mais elle est le plus souvent une réponse à des difficultés d'ordre économique et à la pauvreté. La pauvreté considérée comme la situation d'une personne qui n'a pas les ressources nécessaires pour vivre dignement est en effet l'une des raisons de la mise en place de la solidarité. C'est une exigence qui est reconnu juridiquement, car le préambule de la Constitution de 1946 à travers ses principes particulièrement nécessaires à notre temps reconnaît le droit à toute personne d'avoir un logement décent et la société doit lui fournir les ressources nécessaires pour une vie décente.
Quelles solidarités la pauvreté induit-elle ?
La consécration de la solidarité qui est faite par le préambule de la Constitution de 1946 est une solidarité « sociale » assurée par l'Etat, mais les thèmes de l'exclusion et des « nouveaux pauvres » apparus dans les années 1980 mettent en avant les limites de cette solidarité sociale. (I) Toutefois, cette solidarité étatique bien qu'imparfaite reste une solidarité indispensable (II) (...)
[...] Les restaurants du cœur crées en 1985 permettent chaque année d'offrir de nombreux repas aux plus démunis. La logique de fonctionnement est très différente de la solidarité étatique car elle repose sur le don plutôt que sur des prélèvements obligatoires. On voit la solidarité familiale se réactiver face au contexte de crise. Ainsi les enfants restent chez leurs parents de plus en plus tardivement tant qu'ils ne sont pas intégrés sur le marché du travail. Il existe d'ailleurs dans le code civil la reconnaissance expresse d'une solidarité familiale entre les parents et enfants. [...]
[...] Toutefois, cette solidarité étatique bien qu'imparfaite reste une solidarité indispensable (II). Les limites de la solidarité étatique pour enrayer la pauvreté La solidarité étatique apparaît inefficace pour enrayer la pauvreté et elle est contestée. La solidarité étatique, une solidarité inefficace La protection sociale est apparue en France après la seconde guerre mondiale en 1945. Elle s'est inspirée du modèle beveridgien et du modèle bismarckien. Le modèle beverigdien repose sur une logique d'assistance et sur la règle des trois u Unité, car les prestations sont gérées par une administration unique, Universalité car les prestations protègent tous les risques sociaux et Uniformité car les prestations sont fournies quel que soit les besoins. [...]
[...] Pierre Rosanvallon parle à propos de ces solidarités choisies de régulation éclatée et intro sociale Les solidarités qui s'exercent entre communautés par exemple présentent le risque d'exacerber les différences. D'un point de vue général, ces solidarités choisies accroissent les inégalités sociales. Sans solidarité étatique, les groupes qui sont déjà en situation de position dominante renforceraient leur place tandis que les autres seraient exclus et marginalisés. Ces solidarités montrent donc leur limite d'autant qu'il peut y avoir (comme pour la prise en charge étatique) des gestions frauduleuses de ces organisations. La solidarité étatique apparaît également indispensable au regard de la construction du lien social. [...]
[...] C'est une exigence qui est reconnu juridiquement, car le préambule de la Constitution de 1946 à travers ses principes particulièrement nécessaires à notre temps reconnaît le droit à toute personne d'avoir un logement décent et la société doit lui fournir les ressources nécessaires pour une vie décente. Quelles solidarités la pauvreté induit-elle ? La consécration de la solidarité qui est faite par le préambule de la Constitution de 1946 est une solidarité sociale assurée par l'Etat, mais les thèmes de l'exclusion et des nouveaux pauvres apparus dans les années 1980 mettent en avant les limites de cette solidarité sociale. [...]
[...] La démocratisation scolaire a induit une dévalorisation des diplômes, leur obtention n'est donc plus un gage d'intégration dans la société. Par ailleurs, l'idéal méritocratique cher aux républicains ne permet pas arracher les jeunes à leur origines sociales (Rousseau) et plus que jamais les reproductions sociales sont fortes ( Bourdieu, la reproduction). B)La solidarité étatique, une solidarité contestée La solidarité étatique est contestée car le système de protection sociale induit des prélèvements élevés et des dépenses qui ne sont plus maîtrisées. [...]
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