Plan développé et détaillé d'une dissertation de Philosophie traitant la problématique suivante : Suis-je ce que mon passé a fait de moi ?
[...] Importance et apports du passé] a. Il est incontestable que, de mon passé, je retiens de très nombreux éléments qui me définissent au présent : éducation (de la plus élémentaire celle des habitudes et postures physiques à la plus intellectuelle) ; habitudes (c'est, par exemple, en fonction de mon passé que j'accomplis certains parcours quotidiens sans avoir y penser) ; mémoire personnelle (elle me garantit la durée antérieure de mon existence, mais me fournit aussi mes repères relativement aux autres). [...]
[...] Faut-il pour si peu admettre que mon passé me détermine entièrement ? Nietzsche y devine un poids le roc : ce fut qui risque aussi de figer mes initiatives, de m'enfermer par exemple dans des regrets ou des remords au terme desquels je deviendrai peu capable d'entreprendre quoi que soit. b. Freud montre qu'un passé mal compris ou mal intégré dans l'histoire personnelle ou pathogène : la névrose est due à la persistance et à l'action toujours présente d'un événement ancien (en fait cet événement renvoie toujours à des relations mal constituées avec autrui). [...]
[...] Au sens strict (et sans trop jouer sur les termes du sujet), un je malade ne résulte d'ailleurs pas de ce que son passé a fait de son moi puisque ce passé pathogène n'est précisément pas dans son moi (mais dans son ça [III. Priorité au projet] a. On a pu reprocher a Freud (cf. Ernst Bloch) de survaloriser le poids du passé (il ne ferait en quelque sorte que confirmer les crantes de Nietzsche : le passé peut déséquilibrer), en soulignant que la temporalité humaine ne s'oriente pas du passé vers l'avenir ou le présent, et que c'est au contraire le futur qui y est prioritaire (application : je rédige une épreuve de philosophie en vue d'obtenir le baccalauréat). [...]
[...] [Conclusion] Admettre simplement que je suis rien d'autre que ce qu'a fait de mi mon passé, ce serait me considérer comme entièrement déterminé : après tout, cette efficacité du passé est une forme de stricte causalité telle qu'on la trouve dans les lois scientifique. C'est précisément parce qu'il y a dans le sujet une liberté qu'il échappe à un tel déterminisme, et a en lui la capacité d'innover. Ce n'est qu'au moment de la mort que, tout projet se trouvant aboli, je serai déterminé intégralement par mon passé : on pourra alors définir ce que j'aurai été. [...]
[...] Suis-je ce que mon passé a fait de moi ? Analyse du sujet La question est classique : on essaiera de ne pas la traiter d'un point de vue purement psychologique. Cela n'empêche pas de faire allusion à la psychanalyse, dans la mesure où, selon Freud, le passé d'un sujet est très déterminant sur son état présent. Ne pas oublier que le sujet se déploie dans une temporalité qui comporte, non seulement le passé et le présent, mais aussi l'avenir. [...]
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