Les Pensées, rédigées entre 1656 et 1662, sont un recueil de notes normalement destinées à une Apologie de la religion chrétienne que Pascal n'a pas eut le temps de terminer. L'extrait que nous avons est tiré de "Divertissement" (Pensées 168). L'organisation logique du texte de Pascal s'appuie sur des procédés rhétoriques dans le but non seulement de convaincre mais de persuader son interlocuteur. Cette organisation vise à démontrer le rôle fondamental du divertissement dans l'existence humaine (...)
[...] L'homme cherche le bonheur en multipliant ses occupations, ses passions, ses centres d'intérêt (l.22-23). Cependant ce en quoi l'homme peut aspirer, ce n'est pas le bonheur, mais l'oublie du malheur. Pascal s'en prend alors à l'aveuglement humain. En effet, l'homme cherche dans le divertissement non pas un moyen d'atteindre le bonheur mais plutôt un moyen d'oublier son état de mortel. Selon la doctrine du jansénisme il devrait affronter et accepter sa mortalité pour envisager ainsi son salut. Pascal nous explique que l'homme ne fait que fabriquer son malheur : . [...]
[...] Pascal utilise le pronom personnel qui montre son implication dans le texte et l'utilisation d'un présent d'énonciation qui retranscrit le point de vue de l'auteur. Nous avons un texte très dense constitué de phrases longues et rythmées qui illustre l'engagement de l'auteur dans son récit. Il utilise toutes sortes de figures de styles, notamment des figures d'insistance telles que les répétitions [l.2 "dans la cour, dans la guerre", l.7-9 "que parce que", l.3-11-12- "malheur", l.12-14-24 "condition" . qui appuyant les pensées de Pascal. [...]
[...] Pascal, qui s'est désormais installé à Rouen, poursuit ses travaux scientifiques en étudiant la pression atmosphérique, en s'intéressant au calcul de probabilités et en entamant la rédaction d'un traité sur le vide. Une série d'évènements cependant le détourner de sa vocation première de scientifique et l'amener à s'engager dans le combat de la foi : il est initié au jansénisme. A la mort de son père, Pascal se réinstalle à Paris où il mène une vie mondaine qui l'amène à fréquenter les cercles libertins. [...]
[...] Il publie clandestinement ses Provinciales. En 1653, le pape Innocent XI a condamné cinq propositions de l'Augustinus, ouvrage posthume de l'évêque d'Ypres Jansénius défendant une conception rigoriste de la grâce divine et déniant à l'homme, créature déchue par le péché originel tout libre arbitre. Pascal va donc rédiger en 1656-1657 dix huit lettres "écrites à provincial" dans lesquelles il rend compte des disputes théologiques concernant les deux thèmes essentiels de la grâce et des cas de conscience. C'est dans ces années là que Pascal conçoit l'Apologie du christianisme qu'il n'aura pas le temps de finir. [...]
[...] Les hommes malheureux cherchent à oublier ce malheur d'où la recherche de divertissements. Enfin, Pascal, utilise "Ce n'est pas" (l.23) pour introduire le dernier mouvement de cet extrait. Il en fait d'ailleurs une répétition (l.25) qui montre son insistance sur le sujet du bonheur de grande condition. Vous montrerez comment cette évocation de la condition humaine s'inscrit dans une conception d'un homme faible et misérable. Fragments d'une quête spirituelle, dans ses Pensées Pascal parle de la condition humaine. Cette pensée religieuse se réfère au péché originel, une des doctrines fondamentales du jansénisme. [...]
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