« Les religions ont souvent une influence immorale » a dit Arthur Schopenhauer, philosophe allemand du XIX siècle. Dans ce texte que nous allons étudier, il expose sa conception de la religion, et surtout le rôle des croyants dans celle-ci.
[...] Pour rester dans la métaphore du début du texte, il est en effet beaucoup plus facile de dresser un chiot qu'un chien adulte. Schopenhauer insiste bien en précisant qu'on pourrait faire entrer n'importe quelles absurdités (l.9) dans la tête de quelqu'un, la religion n'étant évidemment pas le seul exemple, à condition qu'on s'y prenne assez tôt. Et c'est un principe que la religion chrétienne, que nous prendrons comme exemple, a bien compris. En effet, le Christianisme s'impose dès le plus jeune âge dans la vie d'un homme. [...]
[...] Plus que ça, la religion éloigne l'homme de la raison : la foi est ici la croyance de l'incroyable. Et ce, quelle que soit la religion en question, ce que nous explique l'auteur dans une deuxième partie du texte. Le Christianisme, l'Islam, et le Judaïsme les trois principales religions monothéistes ont en effet beaucoup de similitudes à la base : un Dieu unique, des livres de paroles sacrées, différents rites à exécuter (comme la prière), etc. Et, surtout, chacune prétend détenir la seule et unique vérité. [...]
[...] La religion, en somme, est le chef-d'œuvre par excellence du dressage, le dressage de la pensée ; or, on sait que, dans cette voie, on ne peut jamais commencer trop tôt. Il n'est pas d'absurdité si évidente qu'on ne pourrait faire entrer dans la tête de tous les hommes, si l'on commençait à la leur inculquer avant leur sixième année, en la leur répétant constamment et sur un ton convaincu. Le dressage de l'homme, comme celui des animaux, ne réussit parfaitement que dans la première jeunesse. [...]
[...] Parerga et Paralipomena de Schopenhauer (commentaire de texte) Introduction Les religions ont souvent une influence immorale a dit Arthur Schopenhauer, philosophe allemand du XIX siècle. Dans ce texte que nous allons étudier, il expose sa conception de la religion, et surtout le rôle des croyants dans celle-ci. Un rôle des plus dévalorisants, d'ailleurs : plutôt que des brebis égarées remises sur le droit chemin par un berger bienveillant, ne seraient-ils pas de fidèles chiens obéissant à un maître absolu depuis leur plus jeune âge ? [...]
[...] Les gestes diffèrent, mais dans le fond il s'agit de la même chose : une dévotion totale à la religion. Si les textes sacrés disent qu'il faut priser cinq fois par jour, le fidèle croyant exécutera cet ordre, sans se demander le pourquoi du comment. IL est dressé à le faire, et le fait. C'est le principe même de la foi : croire et obéir sans poser de question. Et cela poussa à une haine entre les croyants, chacun persuadé que sa religion est la seule ayant de la valeur. [...]
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