Sartre disait : « L'Enfer c'est les autres ». Ici, la question abordée est « Le Paradis c'est les autres ». Placés dans une solitude, dans un isolement absolus, pourrions-nous être capables d'être ? Si nous n'en étions pas capables, comment pouvons-nous vivre avec autrui ? Ou plutôt, pourquoi n'ai-je d'autre moyen que de vivre avec autrui ? L'homme n'est pas fait pour vivre seul, il a besoin des autres, non seulement dans l'entraide et la coopération.
Autrui correspond à ce qui m'est étranger, ce qui est différent de moi. Celui qui est autre que moi n'est pas mon semblable. Mais l'autre peut aussi être un alter ego, un autre moi. Je suis situé dans ce monde en tant que moi ressentant des choses à l'intérieur de moi, mais l'autre est un autre moi, situé au même endroit mais ressentant des choses à l'extérieur de moi. Par contre, je ne peux avoir accès à la conscience et aux pensées de l'autre, tout comme lui non plus ne peut pas accéder à ma conscience.
[...] Mais l'autre peut aussi être un alter ego, un autre moi. Je suis située dans ce monde en tant que moi ressentant des choses à l'intérieur de moi, mais l'autre est un autre moi, situé au même endroit mais ressentant des choses à l'extérieur de moi. Par contre, je ne peux avoir accès à la conscience et aux pensées de l'autre, tout comme lui non plus ne peut pas accéder à ma conscience. L'autre peut être médiateur, comme le dit Sartre, à la page 349 de l'Être et le Néant1 J'ai besoin de la médiation d'autrui pour être ce que je suis. [...]
[...] Prenons par exemple, un sportif en compétition qui va se mesurer à ses adversaires. En ce qui concerne le bonheur, l'Homme, s'il n'est pas heureux, va s'accrocher au bonheur d'autrui pour en trouver pour lui. S'il est malheureux, il aura besoin de soutien des autres pour relever la tête et essayer de trouver un meilleur équilibre. La notion d'autrui se rencontre également au sein de la famille. Il est d'usage et de coutume qu'un individu se marie avec un autre individu et qu'ils aient des enfants ensemble. [...]
[...] Il est bien vu de se comporter comme autrui. Ceux qui ne respectent pas les règles et les normes de la société sont perçus comme étant des marginaux et sont victimes d'exclusion. On peut donc penser que, pour ne pas être exclu, on se laisse emporter par les influences de notre entourage, de la société et ainsi, nous les imitons pour pouvoir vivre avec eux. Dans l'Être et le Néant, de Sartre, le garçon de café joue son rôle de garçon de café en insistant sur ses gestes, ses actes et ses paroles. [...]
[...] Le paradis est un lieu idéal où s'effacent conflits et problèmes. Si l'on reprend les relations avec autrui, peut-on dire que le paradis c'est les autres ? Dans les rapports avec l'autre, on retrouve la conciliation, l'entente, le bonheur, l'amour, mais à l'inverse, des discordes, des affrontements y sont également retrouvés. Donc on peut penser que dans une optique utopique, le paradis pourrait exister mais nous ne vivons pas dans un monde parfait. Il s'agit donc pour chacun de s'adapter aux autres et de faire en sorte que le quotidien soit vécu de la manière la plus agréable possible. [...]
[...] Il peut être médiateur mais il peut occuper d'autres places. Il peut être un obstacle s'il ne pense pas comme moi. Je vais devoir faire face à lui. Par contre, il peut être une solution pour faire face à mes problèmes. Je peux me servir de lui pour parvenir à mes fins, en le mettant en confiance et je pourrais éventuellement le faire changer d'avis sur ses positions pour qu'il se dirige dans mon sens. Il peut aussi être un partenaire si nous avons les mêmes objectifs. [...]
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