On vit dans des sociétés de paix. L'ensemble des normes en vigueur dépend de chacun, on est tous décideur, donc on doit aboutir à la paix. Les sociétés démocratiques sont par principe des sociétés de paix. Mais, paradoxalement, au coeur de ces sociétés, et du fait même de la liberté laissée à chacun, loin de construire un consensus, nous découvrons des éléments ou des raisons de conflits. Les sociétés démocratiques qui, structurellement, permettaient le consensus, ont créé la différence, le conflit (...)
[...] On vit dans des sociétés de paix. L'ensemble des normes en vigueur dépend de chacun, on est tous décideur, donc on doit aboutir à la paix. Les sociétés démocratiques sont par principe des sociétés de paix. Mais, paradoxalement, au cœur de ces sociétés, et du fait même de la liberté laissée à chacun, loin de construire un consensus, nous découvrons des éléments ou des raisons de conflits. Les sociétés démocratiques qui, structurellement, permettaient le consensus, ont créé la différence, le conflit. [...]
[...] Faut-il y renoncer et pourquoi ? II - Le sens du conflit : comment vivre ensemble sans se comprendre A Désinvestissement ou réinvestissement de l'Etat : comment gérer le conflit Le conflit : une perspective d'avenir ? Le conflit social n'est pas la mort du social. La conflictualité sociale peut manifester la vie du social, sa richesse et son bon fonctionnement. Une société parfaitement pacifiée est une société totalitaire : sans conflit, sans discussion, sans divergence est une société où tout le monde pense pareil, où personne ne parvient à exprimer vraiment ce qu'il est, tout le monde adhère à un modèle unique. [...]
[...] Il indique une forme de vérité générale ou un principe d'identité générale. Nous autres français, nous autres occidentaux, nous autres modernes (FINKILEKRAUT). Désormais : il y avait un avant. Lié aux sociétés industrielles, aux sociétés démocratiques, au 11 septembre 2001. Renoncer à la paix sociale : la paix sociale était acquise. Ce n'est pas : la paix sociale est-elle souhaitable ? Cela est une question de toute éternité. Là, c'est à la paix sociale qu'il aurait été renoncée récemment, pourquoi ? [...]
[...] On conteste le pouvoir de l'équipe gouvernementale d'incarner l'intérêt général. Il y a une double désaffection : entre un héritage particulier de la France et la volonté de la réformer, les représentants politique ne respectent par l'héritage français ; et on ne reconnaît plus à l'homme politique la capacité à incarner un peuple, l'intérêt général du politique, il y a une contestation du politique. Dans les sociétés démocratiques contemporaines, le représentant politique n'est plus capable d'incarner une volonté générale et un héritage. Pourquoi ne le peut-il plus ? [...]
[...] L'expérience sociale des démocraties contemporaines est une expérience frustrante pour les individus qui comprennent qu'ils n'ont aucune chance d'améliorer leur situation. Est-il encore possible de croire à quelque chose comme la paix sociale alors même que la dynamique économique n'a pas permis de réduire les inégalités voire d'améliorer les revenus, lorsque le pari de la réduction des inégalités et de la redistribution des chances ne semble pas avoir été tenu ? Peut-on supposer que la logique des inégalités est venue à bout de l'idéal de paix sociale ? [...]
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