Dans cette dissertation complète et entièrement rédigée, nous évoquerons l'existence selon Rousseau d'un « état de nature » avant la création de la société en faisant abstraction d'un éventuel caractère social inné chez l'homme. Le besoin de vivre en société est-il une invention hasardeuse expliquée selon la thèse de Rousseau ou est-il tout simplement inné ?
Avant de conclure, sur l'origine de la société selon Rousseau, nous verrons que selon Rousseau, l'homme est seul responsable de ses maux même si la nature et la société peuvent sembler cruelles envers lui à leur manière.
Au préalable, selon Rousseau, le besoin de vivre en société chez l'homme n'est pas naturel. Il émet donc l'existence d'un « état de nature », bien entendu hypothétique, avant la création hasardeuse de la société.
[...] Que la nature permette à l'homme de vivre paisiblement, c'est plausible. Mais le besoin de vivre en société est inné, naturel chez l'homme. Au fil du temps, le progrès a transformé l'être humain en un individu matérialiste, individualiste n'ayant plus conscience du bonheur. L'humanité court à sa perte même si l'homme aspire aussi vivre sereinement en société parmi ses semblables. [...]
[...] L'homme est devenu esclave de la technique. La satisfaction des besoins artificiels en plus de celle des besoins fondamentaux est irrésistible chez l'homme. Rien ne le pousse à le faire, c'est plus fort que lui mais c'est contraire au caractère social de la vie en société. Par conséquent, vu que l'homme est incapable de se contenter uniquement de la satisfaction des besoins fondamentaux, la nature est innocente. Mais la société peut pervertir l'homme qui a tout de même besoin de vivre en société et cela même sereinement. [...]
[...] Il n'a pas la connaissance du bien ou du mal. La nature est bénéfique pour l'homme en ce qui concerne la sérénité qu'elle lui apporte mais aussi cruelle car elle ne comble pas tous les besoins de l'homme et plus particulièrement, les besoins artificiels auxquels l'homme est incapable de résister malgré qu'ils soient inutiles. Cependant, combler des besoins artificiels est bien loin de constituer une nécessité. La nature est donc bien innocente. Mais l'homme à « l'état de nature » est facile à pervertir, à séduire vu son innocence, son ignorance. [...]
[...] « L'homme naît pur, c'est la société qui le corrompt ». (Rousseau) L'homme évolue dans une société au sein de laquelle règnent les inégalités tant contestées par Rousseau pour qui l'égalité et la réciprocité répriment toute dépendance personnelle. Heureusement, le besoin de vivre en société ne se résume pas uniquement à devenir esclave du progrès afin de satisfaire des besoins artificiels. Certes, dans n'importe quelle société, l'homme est susceptible de connaître des inégalités, de la concurrence. Cependant, le besoin de vivre en société peut se traduire aussi par le besoin de tisser des liens avec d'autres individus, de vivre en harmonie, en paix tout en respectant des institutions et en conservant son individualité, en protégeant sa nature à soi. [...]
[...] En conclusion, selon Rousseau, le besoin de vivre en société n'est pas naturel. Il évoque « un état de nature » plutôt fictionnel et une création hasardeuse de la société à cause de la propriété qui a provoqué la concurrence et les inégalités. Cependant, malgré la sérénité de cet « état de nature », l'homme se pervertit à la société. En effet, satisfaire les besoins fondamentaux est loin de suffire à l'homme qui éprouve des besoins artificiels plus forts que tout. [...]
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