Opposition entre le bien et le mal, fatalité du mal, volonté, liberté du choix, bien, produit d'un art
Le dualisme reposant sur la bataille entre le bien et le mal prend place depuis Zoroastre. Oromase, l'auteur de la lumière, Arimane, l'auteur des ténèbres, la boîte de Pandore, les deux tonneaux de Jupiter sont autant de systèmes qui abordent cette question.
A ce sujet, Baudelaire va plus loin et affine cette opposition entre bien et mal à l'aide d'une affirmation catégorique : « Le mal se fait sans effort, naturellement, par fatalité ; le bien est toujours le produit d'un art ».
[...] L'homme apparait alors comme naturellement mauvais et dépourvu de la liberté du choix entre le bien et le mal. Ce ton péremptoire, accompagné d'un présent de vérité générale donne une vision négative de l'ordre des choses, certes quelque peu réaliste. Il est maintenant intéressant de se demander si le mal, comme le bien, ne dépendent pas de notre volonté ? C'est à la lumière de trois œuvres que nous tenterons d'éclaircir la réflexion : La Profession de foi du vicaire savoyard de Rousseau qui a pour objectifs principaux d'identifier et d'analyser le mal afin de trouver un principe de conduite; la tragédie Macbeth de Shakespeare et le roman Les âmes fortes de Giono dans lesquels le mal est rendu vivant par la fiction. [...]
[...] Mais, puisqu'il est libre, l'homme a aussi le choix du mal. Le mal est alors une question éthique, c'est effectivement un problème moral parce qu'il est lié à la liberté d'un choix et à la volonté. Cependant, l'homme peut être trompé, aveuglé par ses passions, comme l'orgueil qui est celle de l'âme forte. D'ailleurs, Thérèse se méfie de toutes ces passions qui aliènent : L'orgueil peut te perdre D'autre part, Shakespeare rend problématique la volonté et la liberté du héros. [...]
[...] A l'opposé, Banquo adopte la bonne altitude face aux sorcières : Que je ne perde aucunement / Cherchant à l'augmenter, mais en gardant / Mon cœur très franc et ma claire allégeance / Je suivrai vos conseils Finalement, dans cet pièce, le choix reste toujours possible : Nous n'irons pas plus loin dans cette affaire dit Macbeth à sa femme, refusant un instant de tuer le roi Duncan. Le mal n'est donc pas une fatalité. Conclusion : En conclusion, ce que déclare Baudelaire est vrai dans certains cas mais ne peut aucunement être généralisable. Les hommes et les femmes ne font pas tous le mal ou le bien dans les mêmes proportions. C'est l'usage de notre liberté et de notre conscience qui doit nous permettre d'évoluer en bien et d'échapper à la fatalité maléfique. [...]
[...] Nous verrons ensuite que le mal peut prendre différentes proportions suivant les individus. Enfin, nous étudierons s'il est possible d'agir, d'user de sa liberté pour dépasser cette soi-disant fatalité du mal. Développement en 3 parties avec transition entre les parties : Tout d'abord, le mal se réalise facilement, sans effort En effet, pour Thérèse, notre âme forte il est très aisé de faire le mal : comme ce serait facile de leur foutre le feu au cul déclare-t-elle dans le roman de Giono. [...]
[...] A ce sujet, Baudelaire va plus loin et affine cette opposition entre bien et mal à l'aide d'une affirmation catégorique : Le mal se fait sans effort, naturellement, par fatalité ; le bien est toujours le produit d'un art L'auteur sépare de manière concise, par l'utilisation du point virgule, le bien du mal. Premièrement, il caractérise le mal de façon progressive. Par sans effort le mal semble aisé à accomplir. Ensuite, il semble être inné et sui l'ordre de la nature. Enfin, l'emploi du substantif fort fatalité signifie que l'homme est condamné à la pratique d'actions mauvaises. [...]
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