Dans la question « faut-il opposer travail et liberté ? », il s'agit de se demander s'il est nécessaire d'opposer le travail et la liberté soit si le travail est essentiellement à l'origine ou non d'une privation de liberté. Le travail désigne à la fois une activité supposant un effort et le résultat de ce travail. En effet, travail vient de « tripalium » qui signifie que l'effort est souffrance, contrainte. Dans la mesure où son étymologie le distingue comme un instrument de torture, il est donc possible de penser qu'il prive de liberté. La liberté étant la capacité à faire des choix, soit le libre arbitre, il est en effet nécessaire de dire que travail s'oppose au libre arbitre. Par le verbe s'opposer, on entend parler de contradictions.
Il s'agit donc dans ce cas de se demander si travail est forcément contraire à liberté soit si l'activité prive des propres choix (...)
[...] C'est donc pour cela que nous verrons dans un dernier temps qu'il y a une certaine dimension du travail à surpasser pour se libérer. 1ère partie Il serait possible de penser dans un premier temps que le travail est source de liberté soit que le travail entraîne la possibilité laissée à chacun de choisir que faire. C'est donc en ce sens que le travail sera à l'origine d'un développement de l'Homme au cours du temps. En effet, c'est l'idée que Bataille, un philosophe, défendra. Selon Bataille, c'est par le travail que l'Homme développe ses capacités intellectuelles. [...]
[...] C'est par la réalisation de l'effort et l'achèvement de la prise de conscience de soi qu'il pourra découvrir sa nature, sa substance. Or, la substance de l'Homme c'est le libre arbitre. Ainsi, le travail permet à l'Homme de se libérer. Le travail est la méditation entre soi et soi. Ainsi, le travail est source de liberté car comme le disait Mourier, le travail travaille à faire un homme en même temps qu'une chose Cependant, il y a une certaine opinion commune qui contredit cet aspect du travail car selon l'opinion commune, le travail serait fondé sur le mode de la contrainte. [...]
[...] 3ème partie Désormais, l'Homme possède une dimension du travail qui le prive lui-même de sa liberté. En effet, au cours des temps, la valeur du travail a évoluée. Au cours du XIXème siècle, Marx créa le concept de la plus-value qui était la différence entre la valeur marchande d'un objet et la somme préalablement dépensée à l'obtention de cet objet. Cela signifie que tous les bénéfices de la plus-value allaient directement aux propriétaires et non aux ouvriers. Cependant, le contexte économique était tel que les ouvriers travaillaient beaucoup dans l'espoir de gagner plus et que leurs revenus ne leur permettaient pas de profiter des loisirs. [...]
[...] Une fois les problèmes contraignants du travail surpassés, la liberté peut s'acquérir dans le domaine du travail mais aussi au sein du Royaume de la liberté Conclusion Nous pouvons donc en conclure que le travail est bien entendu opposable à liberté car les formes de soumission que le travail impose ainsi que la vision contraignante du travail transmise au cours des générations nous obligent à nous contraindre nous-même. Cependant, une fois cette vision dépassée, le travail peut être source de liberté grâce aux richesses qu'il apporte aux Hommes par le biais d'un développement intellectuel et d'une conscience de soi. Le travail est donc lié à liberté dès lors qu'il apportera ces deux formes d'épanouissements et malgré une apparence négative et néfaste de celui-ci. Le travail étant lié à la technique, il est possible de se demander de quelle façon le technique peut-elle engendrée la liberté de l'Homme. [...]
[...] L'Homme est capable de choisir d'aller vers le bien ou le mal de lui-même grâce à sa conduite raisonnée c'est-à-dire par une conduite soutenue par la raison. De ce fait, l'Homme est rationnel, sa raison dicte son comportement. C'est notamment en ce sens que l'esclave pourra se distinguer de son maître. En travaillant, l'esclave va développer ses capacités intellectuelles. En développant ses capacités intellectuelles, il va peu à peu inscrire sa trace dans la Nature et prendre conscience de son pouvoir et de sa liberté. Cela signifie qu'il va de ce fait avoir connaissance de sa réalité et de son activité. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture