L'opinion peut-elle être le guide du pouvoir politique ?

Résumé du document

Le thème du devoir est de savoir si l'opinion peut être le guide du pouvoir politique. On peut s'interroger sur ce thème car aujourd'hui, l'opinion se manifeste de plus en plus, elle est de plus en plus présente et influente sur les modèles politiques. Ce sujet nous place devant un problème, une contradiction. En effet, d'une part on peut dire que l'opinion peut être le guide du pouvoir politique, c'est-à-dire que la politique doit prendre en compte l'opinion, dans la mesure où celle-ci est massivement présente dans les Etats et qu'elle a un poids assez important. Cependant, d'autre part on peut dire que l'opinion ne peut être le guide du pouvoir politique et cela à cause de ses caractéristiques qui rentrent en contradiction avec la politique, notamment au niveau des justifications ou encore de son effet plutôt "volatile". Afin d'amener des solutions au problème du sujet, nous allons formuler une première thèse (...)

Extraits

[...] Dans ces cas de recherches de profit personnel, l'Etat peut tomber dans la tyrannie, c'est- à-dire dans le gouvernement d'une seule personne qui perd contact du monde au fil du temps et dans ce cas-là, l'opinion ne peut guider le pouvoir politique, car on assiste à un pouvoir personnel. C'est pourquoi pour éviter cela, l'opinion doit être le guide du pouvoir politique dans un Etat démocratique pour éviter un régime tyrannique. De même dans une république, qui veut dire "chose publique", l'opinion peut très bien guider le pouvoir politique puisqu'elle appartient aux citoyens. [...]

[...] Pour conclure ce devoir, nous avons vu que la première thèse montre que l'opinion peut être le guide du pouvoir politique dans la mesure où dans un Etat démocratique, tout le monde à le droit à l'expression. Dans la seconde thèse, nous avons montré que l'opinion ne peut être le guide du pouvoir politique puisque celle-ci est irrationnelle, ce qui entraînerait un système politique variable avec le temps et donc instable. La troisième partie proposait une solution au problème : l'opinion doit être le guide du pouvoir politique mais entre les deux, il faut installer la méfiance afin que les lois ne soient pas instables mais d'un autre côté que l'opinion ne soit pas manipulé par la politique. [...]

[...] Cependant, si l'opinion doit être le guide du pouvoir politique, celle-ci doit se méfier de ce dernier ! En effet, une des caractéristiques de l'opinion est que celle-ci est influençable. Donc si elle est influençable, elle peut se faire manipuler par le pouvoir politique même ! Cette manipulation de l'opinion s'est par exemple produite aux Etats-Unis durant la Guerre Froide : un sénateur, McCarthy, va prétendre que certains fonctionnaires, scientifiques et acteurs de cinéma travaillent secrètement pour l'URSS, à cette époque ennemie des Etats-Unis. [...]

[...] Les politiques doivent donc considérer l'opinion, l'observer, ne pas l'écarter car elle seule est en contact avec la réalité : la vérité permet de changer les lois et de faire évoluer le pouvoir politique vers le bien commun. On voit donc que le pouvoir politique a intérêt à considérer l'opinion, qui peut donc lui servir de guide. Enfin, dans ce dernier paragraphe, nous allons voir que dans la démocratie, l'opinion a le droit de servir de guide au pouvoir politique. En effet, dans un Etat démocratique, il existe le droit d'expression. [...]

[...] Ainsi, ce qui doit gouverner la Cité est la raison : c'est d'ailleurs la raison pour laquelle il existe des juges et des avocats afin d'appliquer des décisions conformes à la loi et s'appuyant sur des bases raisonnées. Le pouvoir politique doit donc privilégier l'argumentation, le débat pour faire des lois justes, justifiées. L'opinion ne peut donc être le guide total du pouvoir politique sous peine d'hériter de lois injustifiées. Ensuite, le fait que l'opinion soit infondé sur un raisonnement argumenté, il persiste dans l'opinion un mélange de vrai et de faux. Ainsi, ce que pense l'opinion n'est pas forcément juste, ni forcément souhaitable d'où la nécessité de lois réfléchies et favorisant le bien commun. [...]