De nos jours, l'être humain se rend au théâtre, au musée, à l'opéra, et entre en relation avec une, voire plusieurs oeuvres d'art. Alors que les uns s'affirment être à la recherche du plaisir des sens en se délectant des douces mélodies ou des couleurs agréables, les autres peuvent rester des heures durant devant une oeuvre d'art à la recherche d'un moindre indice laissé par l'artiste dans son oeuvre afin d'en percevoir un enseignement.
[...] mais allons-nous nécessairement au théâtre pour apprendre quelque chose, par exemple ? Et dans le cas où l'être humain perçoit effectivement un enseignement, est-il à même de le comprendre, en ce sens qu'une mauvaise interprétation n'aura finalement rien appris à celui qui contemple l'œuvre ? Dès lors, s'il apparaît que l'œuvre d'art est à même de briguer une vertu inductive, il est néanmoins possible d'argumenter en faveur de la contingence de l'éducation dans une œuvre d'art. Toutefois, dans le cas où l'œuvre d'art s'avère apte à transmettre un enseignement, il dépend du caractère de l'être humain, à même de recevoir cet enseignement. [...]
[...] Hegel va ainsi se poser en véritable oiseau de Minerve et remarque que sous une guerre victorienne face aux portugais, la Hollande n'aurait pas pu briguer un statut d'Etat libre, tout comme Rembrandt n'aurait pu peindre ces individus en train d'effectuer une tournée de nuit. De là, Hegel perçoit le cheminement qui a été effectué par l'Histoire avant la naissance de l'œuvre d'art, si bien que l'enseignement, soit la visée au progrès, est lui-même ancré dans l'œuvre d'art. En ce sens, toute œuvre artistique porterait en elle un enseignement sur ce que le peuple en question dans l'œuvre est devenu et insiste de plus sur l'idée de progrès propre à la définition de l'enseignement. [...]
[...] L'œuvre d'art doit-elle nous enseigner des vérités ou est-elle nécessairement confinée dans un cheminement basé sur le maître-mot qu'est l'esthétique ? Il se pourrait toutefois qu'un enseignement demeure envisageable, mais que sa compréhension dépend toutefois de nous. Une œuvre d'art est une fenêtre ouverte sur le monde comme le disait le peintre Alberti, par laquelle il faudrait regarder avec bonne volonté. Un enseignement s'avère un processus par lequel un être humain progresse et accepte de regarder plus loin que son nez : c'est pourquoi la bonne volonté vis-à-vis de l'enseignement serait de se défaire de tous se préjugés concernant le domaine artistique. [...]
[...] Il faut ainsi, à travers une œuvre d'art, tirer une leçon personnelle sur l'œuvre, et confirmer à découvrir celle-ci de jouir de ses richesses : tout comme Phèdre, il faut continuer à cheminer afin de trouver la véritable vérité : celle de l'Amour philosophique. Une œuvre d'art ne peut finalement pas être décrite de manière carrés : nous pouvons ainsi tirer parti d'elle en profitant de ses enseignements, mais nous pourrons très bien voir en elle une réalité futile, inutiles dont le seul intérêt est la contemplation du Beau. Mais si, en prenant le temps d'apprécier l'œuvre, d'en saisir la totalité des sens, il se peut que l'être humain puisse effectivement comprendre une œuvre d'art et son enseignement. [...]
[...] De la sorte, comprendre une œuvre d'art, bénéficies de son enseignement, de vient synonyme de sagesse et de rapprochement vers la vérité. Un enseignement est, comme l'art, une nostras souple et malléable ; il serait ainsi d'autant plus inutile de bénéficier d'un enseignement artistique si l'on se calfeutre dans un seul enseignement : en effet, un enseignement octroyé par une œuvre d'art se doit être personnel, et non recherché dans un livre d'analyse rédigé par des professionnels. De là, comprendre une œuvre d'art doit être un acte personnel, immanent. [...]
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