art, oeuvre d'art, art élitiste, élévation spirituelle, Kant, aspect technique, lecture sociale, normes artistiques, vision de l'art, artiste, oeuvre
Depuis la nuit des temps humains, c'est-à-dire la Préhistoire, l'Homme s'est exprimé par différents moyens et a tenté de laisser une trace dans le temps, que ce soit à travers des constructions, des inscriptions ou des aménagements. Il a cette capacité à produire ce que l'on a appelé l'art, terme largement répandu et souvent utilisé, mais parfois défini de manière floue. Dans nos sociétés occidentales modernes, on qualifie souvent l'art d'élévation quasiment spirituelle et abstractive, en opposition avec une définition tout aussi recevable qui définirait le terme de manière plus large. Nous nous poserons donc la question suivante : une oeuvre d'art peut-elle être utile ? Nous verrons que les réponses à cette question varient selon l'idée que l'on se fait de l'art. Dans un premier temps, nous nous intéresserons à ceux qui répondent par la négative, avant de se pencher sur le positionnement inverse.
[...] ) Une œuvre d'art peut donc être, comme ne pas être, utile. L'inutilité entretenue Il y a dans l'industrie culturelle hégémonique une forme de domination. C'est la thèse de Adorno et Horkheimer, qui appliquent la théorie de l'aliénation du travailleur de Marx au consommateur d'art, qui avale sans broncher ce qu'on lui propose. Dans ce cadre, on ne parle plus d'utilité technique, mais d'utilité politique. Les médias, dont le but est de légitimer l'ordre sociétal bourgeois afin de le préserver, font triompher le divertissement, enlevant à l'art toute utilité politique, c'est-à-dire en rompant toutes les passerelles qui peuvent exister avec le réel du consommateur. [...]
[...] cf protestation des artistes contre la Tour Eiffel : vision sacralisée de Paris A travers l'Histoire, la plèbe n'a pas réellement eu accès à l'art, qui était réservé à la noblesse, au clergé, puis à la bourgeoisie. Diviniser l'artiste comme le font Kant et Malraux (pour qui l'artiste doit être séparé des conditions d'existence et de création de l'œuvre réelles) = vision quasi religieuse donc foncièrement élitiste. Une œuvre d'art ne doit être utile qu'à l'esprit, à l'esthétique. II - Une vision plus large de l'art Critique du génie Nietzsche souligne l'aspect élitiste et absurde de la notion de génie artistique. [...]
[...] Une œuvre d'art peut-elle être utile ? Depuis la nuit des temps humains, c'est-à-dire la Préhistoire, l'Homme s'est exprimé par différents moyens et a tenté de laisser une trace dans le temps, que ce soit à travers des constructions, des inscriptions ou des aménagements. Il a cette capacité à produire ce que l'on a appelé l'art, terme largement répandu et souvent utilisé, mais parfois défini de manière floue. Dans nos sociétés occidentales modernes, on qualifie souvent l'art d'élévation quasiment spirituelle et abstractive, en opposition avec une définition tout aussi recevable qui définirait le terme de manière plus large. [...]
[...] Ex flagrant : peu nombreux sont les intellectuels médiatisés qui se positionnent en faveur des Gilets Jaunes, dont la pratique de la satire, de l'inversion des normes et du message politique revêt pourtant bien souvent un caractère artistique indéniable. Une œuvre PEUT être utile (politiquement) mais elle ne DOIT pas l'être (selon l'ordre dominant). CONCLUSION Une œuvre est toujours utile d'une façon ou d'une autre. Vraie question : quelle utilité ? Technique ? Esthétique ? Politique ? La question de l'utilité précède la définition de l'art, et non l'inverse. [...]
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