D'une sculpture en marbre antique à un bidet, d'une peinture où chaque forme est parfaitement proportionnée et à l'agencement étudié à une toile en noir et blanc aux formes géométriques et chaotiques, l'oeuvre d'art peut prendre différentes formes et semble évoluer aux mêmes rythmes que nos sociétés. Sa fonction semble donc être en étroite relation avec notre monde, spécifique à ses spectateurs, auteurs et au regard que ceux-ci portent sur le monde, vecteur donc de ce regard. Mais que dire d'oeuvres d'art dites fantastiques, sans relation apparente avec leur époque ? (...)
[...] Une œuvre d'art nous incite-t-elle à nous évader du monde ou à mieux le regarder ? Plan du devoir : Introduction L'œuvre d'art est un appel, une incitation à l'évasion, la fuite et l'échappée A. L'œuvre d'art fait appel à l'imagination, la laisse jouer librement B. L'œuvre d'art n'est qu'une imitation selon Platon I. L'œuvre d'art est un appel à poser un autre regard sur le monde A. L'artiste utilise l'œuvre d'art pour réfléchir ou critiquer le monde, la société B. [...]
[...] Afin d'illustrer ce propos, nous pouvons effectuer une comparaison entre les jardins à la Française et les jardins Anglais. Les premiers sont admirés pour leur symétrie, leur agencement géométrique dans lequel l'homme peut trouver un certain ordre et apaisement, qui peut néanmoins devenir lassant. Les seconds au contraire appellent à l'abstraction, et forment un ensemble confus qui est également admiré : ils ont recours à l'imagination pour plaire et l'homme croît reconnaître tel ou tel objet dans telle ou telle forme, ce qui suscite un certain enchantement : l'imagination joue librement, provoquant ainsi l'évasion et une certaine productivité mentale. [...]
[...] Par exemple, on peut dire d'une église qu'il s'agit d'un bel édifice : dans cette œuvre d'art, le Beau (la structure de l'édifice) se joint à l'Utile (destination à la prière), ce qui permet au spectateur de s'évader du monde grâce à cette beauté (par le biais de l'imagination) et de mieux le regarder pour mieux l'utiliser. Nous pouvons également remarquer la conjugaison de l'évasion et de l'implication dans le réel pour le spectateur à travers l'exemple d'une œuvre en particulier : Les Epoux Arnolfini du peintre flamand Van Eyck. [...]
[...] En outre, l'œuvre d'art utilise notre imagination pour nous inciter à porter un autre regard sur le monde. L'œuvre d'art peut en effet détourner, mettre en valeur, en le représentant, un objet banal de notre quotidien, appelant ainsi à porter un autre regard sur celui-ci. L'art contemporain notamment, vise à remettre en question la fonction mimétique de l'Art. L'art contemporain semble obéir à trois principes : la désacralisation (remise en question de la notion d'œuvre d'art), la démystification (remise en question de l'artiste) et enfin la dénonciation (remise en question du rôle attribué au spectateur). [...]
[...] Néanmoins, nous pouvons affirmer que l'œuvre d'art est un appel à poser un autre regard sur le monde, nous contraignant à mieux le regarder afin de s'y ancrer. L'artiste semble en effet utiliser l'œuvre d'art comme un outil, un moyen de réfléchir voire critiquer ce monde. Ainsi, à travers son œuvre, l'artiste peut exprimer son point de vue, son opinion et souhaiter donc faire découvrir ou dévoiler ce monde. A ce titre, nous pouvons utiliser l'exemple de l'auteur Emile Zola : Zola, dans ses romans et à travers le naturalisme, courant littéraire qui vise à décrire la réalité le plus fidèlement et le plus parfaitement possible, dans ses détails les plus infimes, se fait le témoin d'un milieu social : les ouvriers, les cheminots et mécaniciens dans La Bête Humaine, dans Germinal. [...]
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