« L'œuvre d'art à l'ère de sa reproductibilité technique » fait partie d'une série de deux essais intitulés « l'auteur comme producteur » (1934) et « le narrateur » écrit entre mars et juin 1936. « L'œuvre d'art à l'ère de sa reproductibilité technique » fut écrit en 1936 et publié dans la « Zeitschrift für Sozialforschung » dirigée par les amis et collègues de Walter Benjamin : Theodor W. Adorno et Max Horkheimer de l'école de Francfort.
[...] * Il y a aussi destruction du hic et nunc dans ce qu'il a d'authentique, de part son existence unique (ce que peuvent révéler les analyses physico- chimiques par des experts en la matière) . or cette notion d'authenticité échappe à la notion de reproduction (par exemple on ne peut, aujourd'hui pas différencier le cd d'un même artiste entre plusieurs cd ; il s'agit bien d'une œuvre unique car immatérielle mais dont le support lui, est reproductible) ; il y a bien dépréciation du hic et nunc et de son authenticité de la musique comme le note Benjamin puisque la musique quitte la cathédrale pour se retrouver dans le studio de l'amateur, c'est-à-dire que l'on ne découvre plus l'œuvre dans le même mieux et dans le même temps. [...]
[...] Ce qu'on appellerait la démocratisation de l'art aujourd'hui, c'est à-dire exposer au regard du public œuvres en différents lieux avec comme objectif de toucher le plus grands nombres de personnes. * Avec la notion de reproductibilité de l'œuvre d'art, l'auteur (vision traditionnelle de l'artiste) se transforme en producteur et il semble qu'il faille être davantage un technicien, disposant d'un complexe savoir- faire pour réaliser un film par exemple. L'exemple d'une œuvre d'art reproductible par excellence : le film Différence entre l'acteur de cinéma et l'acteur de théâtre Un acteur de cinéma subit la médiation de tout un appareillage (tests optiques de la caméra, éclairages) ce qui le différencie de l'acteur de théâtre. [...]
[...] Et qui est relayé par une grande partie du système médiatique. Des magazines comme Première ou Studio, magazines de cinéma les plus lus en France font souvent la part belle en une ou dans le cœur des articles aux acteurs, aux interviews d'acteurs au détriment des véritables créateurs, à avoir les réalisateurs de films. On pourrait dire que c'est comme si les critiques d'art ou le public divinisait les interprètes d'une œuvre musicale classique sans parler de son compositeur. Ce culte de la vedette au cinéma trouve une expression probante dans l'attitude des journalistes et du public au festival de Cannes où la fameuse montée des marches suscite un intérêt frénétique, festival où l'on retrouve la notion d'exploitation commerciale puisqu'il constitue un haut lieu de signature de contrats entre acteurs et producteurs. [...]
[...] * Chez les Grecs, la fonte et l'empreinte constituaient deux techniques de reproduction (détailler avec internet). Ainsi les bronzes, les terres cuites et les monnaies étaient les seules œuvres d'art reproductibles. * Puis la gravure sur bois permit la reproduction du dessin * Le Moyen-âge a vu apparaître la gravure sur cuivre au burin et à l'eau forte *Le début du XIXème siècle voit l'apparition de la lithographie (voir définition) *Enfin la fin du XIX ème siècle constitue l'apogée des techniques de reproduction des œuvres d'art : avec l'invention du cinéma (1895, par les frères Lumière), la photographie et la reproduction des sons. [...]
[...] Il semble chez cet auteur, tout comme chez Walter Benjamin (position que l'on retrouve également dans sur le concept d'histoire) , qu'ils aient une vision qui surestime la capacité de la masse (qui n'a désormais plus aucun rapport avec les notions de classes sociales qui fondaient leur unité et leur conscience pour reprendre des termes marxistes) à se révolter, à s'insurger et à mener la Révolution tant attendue par Benjamin. On pourrait dire, en contre-point avec La Boétie, que la masse désire sa servitude. [...]
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