Commentaire du texte Quodlibeta de Guillaume d'Ockham.
[...] Ainsi, la proposition que forme alors le bienheureux est : Dieu est un et trine Le moyen terme est ici Dieu, mais seul le bienheureux peut accéder à ce syllogisme. Le voyageur ne peut donc pas formuler le syllogisme qui permet de démontrer les articles de la foi. Ainsi, pour Ockham, le voyageur ne peut en aucun cas démontrer les articles de la foi car il n'en a pas une appréhension immédiate, il ne peut donc pas accéder a des connaissances incomplexes qui lui permettrait la formation d'une proposition. [...]
[...] Cette proposition n'est donc pas évidente pour le voyageur mais neutre : c'est une proposition sur la vérité de laquelle l'esprit ne peut pas se prononcer mais adopte une attitude dubitative, de suspension. Ainsi, le voyageur n'aucune évidence du fait de son manque d'expérience de Dieu et donc aucune certitude de vérité quant à cette proposition. Le voyageur ne peut donc effectivement pas démontrer les articles de la foi. Ockham exprimait déjà cette idée dans les Quodlibeta I : ( ) on ne peut pas prouver de façon démonstrative qu'il y a un seul Dieu. [...]
[...] Il a seulement accès à une connaissance nominale de Dieu basée sur un concept d'être en commun qu'il forme à partir des témoignages et de son expérience, appliquant des concepts humains à Dieu. Le bienheureux s'oppose en tout point au voyageur car il a un accès direct à Dieu qui lui permet la formation d'un concept simple et propre et d'une proposition. Dans un second temps, Ockham montre que les articles de la foi ne peuvent pas non plus être démontrés par un raisonnement. [...]
[...] Guillaume d'Ockham, Quodlibeta La pensée moyenâgeuse connaitra au fil des siècles une évolution et notamment grâce à Guillaume d'Ockham et à son nominalisme alors appelée terminisme-. Ce philosophe qui a vécu entre 1285 ou 88 et 1347 prendra position dans la querelle des universaux et mettra en place des thèses jugées hérétiques par la papauté. En1828 il écrit les Quodlibeta, qui est une œuvre de disputes sur n'importe quels sujets. L'extrait étudié est tiré de cet ouvrage. C'est une démonstration en réponse à la question que l'auteur se pose en ouverture du texte : On demande si les articles de la foi peuvent être démontrés. [...]
[...] Le bienheureux s'oppose au voyageur. La différence est marquée par Cependant Le bienheureux peut, lui, déclarer comme vraie la proposition selon laquelle les articles de la foi sont démontrables. C'est grâce à la proposition qu'il forme lui-même en voyant la Trinité qui est évidente car connue par soi et composée de connaissances incomplexes qu'il le peut. En effet, les propositions connues par soi et les connaissances incomplexes entraînent inévitablement un assentiment évident dans n'importe quel intellect car elle se forment au moment de l'expérience et ce qui est expérimenté est forcément vrai. [...]
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