Obéissance, liberté, vraie liberté, désobéissance, incompatibilité
La liberté est une valeur fondamentale dans notre culture : des hommes se sont battus et sont morts pour donner à leurs enfants la possibilité de vivre dans un monde libre. Pourtant, le monde dans lequel nous sommes censés vivre libres ne nous semble pas si libre que cela : nous devons sans cesse obéir à des lois, à des règlements, à des consignes, à des supérieurs hiérarchiques... Et un homme qui obéit peut-il vraiment se dire libre ? A l'évidence, non. Remettons tout de même en question cette évidence avec le sujet suivant : « Obéir, est-ce renoncer à sa liberté ? ». En d'autres termes : pour vivre libre, faut-il refuser toute forme d'obéissance ? La liberté et l'obéissance sont-elles nécessairement incompatibles ? La réponse à cette question dépendra de l'idée qu'on se fait de la liberté.
[...] Philosophie Sujet : Obéir, est-ce renoncer à sa liberté ? La liberté est une valeur fondamentale dans notre culture : des hommes se sont battus et sont morts pour donner à leurs enfants la possibilité de vivre dans un monde libre. Pourtant, le monde dans lequel nous sommes censés vivre libres ne nous semble pas si libre que cela : nous devons sans cesse obéir à des lois, à des règlements, à des consignes, à des supérieurs hiérarchiques . Et un homme qui obéit peut-il vraiment se dire libre ? [...]
[...] En fait, il y a une ambiguïté dans l'expression faire ce qu'on veut Car faire ce que l'on veut peut fort vouloir dire agir en être capricieux et égoïste, sans aucune réflexion rt par pure bêtise. Ce n'est pas cela être libre. Et si les ordre que l'on reçoit nous forcent à être moins capricieux, moins égoïstes, moins sots, alors ces ordres contribueront pour leur part à nous faire progresser en liberté. Jusqu'au moment où ces ordres viendront de nous-mêmes, où c'est nous-mêmes qui poserons des limites à nos propres caprices. [...]
[...] Faisaient-ils ce que bon leur semblait, sans se soucier des conséquences de leurs actes ? Certainement pas. Deplus, ils ne refusaient pas d'obéir. S'ils ont désobéi à certains, c'était pour obéit à d'autres : les gladiateurs obéissaient à Spartacus, les résistants obéissaient aux gradés. Et pourtant ils ont réellement vécus en hommes libres. Il faudrait donc distinguer deux sortes d'obéissance : il y a l'obéissance imposée par la violence, où l'on ressort vaincu, et il y a l'obéissance volontaire, acceptée suite à un jugement personnel. [...]
[...] Pendant la seconde guerre mondiale, ceux qui ont obéi aux directives du STO sont partis en Allemagne comme des prisonniers ; ceux qui ont désobéi se sont se sont comportés en hommes libres. Dans la Rome Antique, les gladiateurs qui ont obéi avaient aucune liberté ; ceux qui se sont révoltés avec Spartacus ont pu vivre quelques temps comme des hommes libres. En somme, l'idée est la suivante : celui qui désobéit suit ses propres choix, il est libre, celui qui obéit se soumet aux choix de l'autre, il n'est pas libre. Spontanément, nous dirions qu'entre obéir ou être libre, il faut choisir. Mais est-ce si simple ? [...]
[...] Quant à l'obéissance, elle concerne habituellement notre vie en société. Elle désigne un certain rapport entre les hommes, un rapport de soumission. Communément, on dit qu'il y a obéissance toutes les fois qu'une personne donne des ordres à une autre, et que l'autre fait ce qu'on lui dit de faire. Les manières d'obéir peuvent varier selon les cas : on peut obéir en se plaignant et de mauvaise humeur, en faisant mal les choses, ou bien sans discuter en en faisant bien les choses. [...]
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