La désobéissance peut prendre des formes diverses (désobéissance civile mais pacifique, résistance à l'oppression ou même terrorisme) mais peut se définir de manière générale comme tout refus à un ordre ou à une règle établie à l'avance. Déterminer qui est désobéissant est donc un acte relatif qui ne peut se faire sans comparaison à des éléments tangibles ou intangibles qui peuvent être vérifiés (...)
[...] Ce qui explique qu'a la mort de Néron, pourtant l'un des plus odieux tyrans de la Rome antique, les romains étaient prêts à en porter le deuil et ils ont même érigé une colonne en sa mémoire. Pour se maintenir au pouvoir et se faire obéir, le tyran s'appuie enfin sur une chaîne de complicité : 3 Le tyran fait obéir des millions grâce à une chaîne de complicité : ce ne sont pas les armes et les gardes qui maintiennent le pouvoir mais plutôt 4 ou 5 personnes qui se font les complices de ses cruautés. [...]
[...] Alors pourquoi les hommes acceptent ils de se soumettre ? Une des réponses à cette question semble être la cupidité et le désir de richesses. C'est en effet en se rapprochant du tyran que les hommes peuvent acquérir richesses et honneur ; il n'en est pas de même avec un chef d'Etat intègre et incorruptible. Ensuite ce n'est pas l'autorité ou la crainte qui installe le tyran mais surtout l'habitude des peuples qui n'ont jamais connu autre chose que la liberté : la liberté est naturelle mais celui qui ne l'a jamais connu ne peut pas se battre pour elle. [...]
[...] On voit dés lors poindre les prémices de la notion de boycott ou celle d'abstentionnisme. Aujourd'hui la désobéissance prend de plus en plus la forme de ce que l'on appelle la désobéissance civile qui a été théorisée par David Thoreau et que l'on peut définir comme une remise en cause de la règle juridique d'autant plus complexe qu'elle ne se situe pas en dehors du système mais en son sein, se revendiquant même comme un forme de participation démocratique à la production de la norme1. [...]
[...] Obéir, désobéir : pourquoi et au nom de quoi ? La désobéissance peut prendre des formes diverses (désobéissance civile mais pacifique, résistance à l'oppression ou même terrorisme) mais peut se définir de manière générale comme tout refus à un ordre ou à une règle établie à l'avance. Déterminer qui est désobéissant est donc un acte relatif qui ne peut se faire sans comparaison à des éléments tangibles ou intangibles qui peuvent être vérifiés. L'obéissance est un principe clé du fonctionnement des Etats qu'ils soient démocratiques ou totalitaires : c'est la base du lien politique entre l'individu et ceux qui le gouverne. [...]
[...] Une autre expérience, menée par Solomon Asch a montré que lorsqu'un individu était questionné parmi une foule de complices émettant des réponses fausses, celui-ci avait tendance à donner lui aussi une réponse fausse (à une question pourtant évidente) dans 60% des cas, ce qui peut être expliqué par un désir de conformité avec les autres. II/ Désobéissance et résistance : des droits de l'homme? : L'Histoire a vu s'enchaîner des périodes dans lesquels des régimes injustes, absolutistes ou totalitaires étaient mis en place. Au fur et à mesure que se développent des régimes absolutistes dans lequel le pouvoir du souverain n'est freiné par aucun contrepouvoir, un courant philosophique se développe et vient légitimer l'idée d'une résistance. [...]
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