Nul ne se connait tant qu'il n'a pas souffert, Alfred de Musset, émotions, souffrance, Antiquité, Socrate, lois naturelles, destin, Homère, René Descartes, cogito, épanouissement du moi
Au cours d'une vie, l'homme passe forcément par un panel d'émotions plus ou moins intenses. La souffrance en fait évidemment partie et c'est une sensation qui peut à la fois détruire, mais aussi faire réfléchir à sa propre existence. Musset disait "L'homme est un apprenti, la douleur est son maître, et nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert", mais que signifie "se connaître" ? Tout le monde a déjà dit à ses parents "je me connais bien je ne vais pas aimer ce plat" et pourtant Musset remet en cause tout ce mécanisme.
[...] Ils peuvent être tristes ou joyeux ais dans tous les cas ils nous apprennent sur nous-mêmes puisque les souvenirs qui vont revenir à nous vont nous rappeler que telle chose nous déplaît tandis qu'une autre nous passionnait étant petit. Proust est beaucoup plus positif que Musset et essaye de voir « le bon côté des choses » et ne peut donc pas affirmer que la souffrance est le seul moyen de la connaissance de soi. Le XIXe siècle est une période d'épanouissement du moi, les artistes se concentrent sur la nature du sujet, chaque personne se définit par ce qui fait sa sensibilité propre. Ce siècle est aussi marqué par l'essor de l'individu. [...]
[...] C'est en ce sens que l'on peut « se connaître ». Dans l'Odyssée, Homère souffre de ne pas être avec ses proches, mais c'est pendant son voyage qu'il va vraiment découvrir qui il est et ce qu'il veut vraiment. Ainsi, quand Calypso lui propose de devenir immortel, il refuse, car il a trop souffert et la seule chose qu'il veut, c'est retrouver sa femme Pénélope, son fils Télémaque et tout son royaume. Comme Ulysse, plusieurs philosophes ou écrivains ont fait la démarche de se connaître. [...]
[...] On pourrait même nous répondre que c'est une question tellement évidente qu'elle ne mérite même pas de se poser. Lorsque nous faisons quelque chose qui nous remplit de joie pour la première fois, nous apprenons ainsi que telle chose nous plaît, on apprend en quelque sorte à se connaitre puisqu'on en apprend sur nos goûts et nos goûts font partie de notre « moi ». En parlant de notre « moi », nous pouvons aisément citer Pascal, en effet, de dernier se concentre sur le « moi » plus que sur le sujet pensant philosophique : « le moi est haïssable ». [...]
[...] Il existe un tas d'exemples très simples qui expliquent parfaitement la situation. Les êtres sont plus ou moins sensibles, un enfant qui va pleurer, car il a eu une mauvaise note va savoir que cet échec peut le toucher tandis qu'un autre ne va même pas y prêter attention. Dans les deux cas, les enfants auront appris sur eux et sauront mieux gérer leurs émotions par la suite. Musset quant à lui est connu pour sa notion de « mal du siècle », en effet, sa période de vie est marquée par de nombreuses guerres et un sentiment de désarroi. [...]
[...] Nul ne se connait tant qu'il n'a pas souffert - Alfred de Musset Au cours d'une vie, l'homme passe forcément par un panel d'émotions plus ou moins intenses. La souffrance en fait évidemment partie et c'est une sensation qui peut à la fois détruire, mais aussi faire réfléchir à sa propre existence. Musset disait « L'homme est un apprenti, la douleur est son maître, et nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert », mais que signifie « se connaître » ? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture