Notre sensibilité est-elle notre force ou notre faiblesse ?

Thèmes abordés

Sensibilité, sentimentalisme, sentiments, humanisme, Rousseau, morale humaine, Kandinsky, nature humaine, souffrance

Résumé du document

La sensibilité est la donnée ontologique première de l'être humain. Mais le terme « sensibilité » a divers sens. En effet, cela peut vouloir dire soit « être porté vers » (un élan qui nous porterait vers) soit « être affecté par ». Ces deux sens de la sensibilité sont assez proches, dans la mesure où nous agissons par exemple dans le cadre d'une sensibilité « qui nous porte vers », car nous sommes sensibles à ce à quoi nous sommes portés vers. Malgré tout, notre sensibilité peut être soit notre alliée, soit notre ennemie, et dans ce sens, nous nous demanderons : « Notre sensibilité est-elle notre force ou notre faiblesse ? ». Et pour parvenir à y répondre, nous verrons premièrement la sensibilité comme notre force, puis la sensibilité comme notre faiblesse. De surcroît, nous devons définir un terme supplémentaire : la sentimentalité, qui est un état où notre sensibilité est exacerbée et poussée à son paroxysme.

Extraits

[...] Notre sensibilité est-elle notre force ou notre faiblesse ? La sensibilité est la donnée ontologique première de l'être humain. Mais le terme "sensibilité" a divers sens. En effet, cela peut vouloir dire soit "être porté vers" (un élan qui nous porterait vers) soit "être affecté par". Ces deux sens de la sensibilité sont assez proches, dans la mesure où nous agissons par exemple dans le cadre d'une sensibilité "qui nous porte vers" car nous sommes sensibles à ce à quoi nous sommes portés vers. [...]

[...] Notre sensibilité nous rend humains, nous permet d'avoir une morale, comme développé par Jean-Jacques Rousseau et Simone Weil : notre sensibilité nous fait intégrer une morale et permet d'avoir un lien "sain" avec notre monde et les autres êtres humains. De par ce que la sensibilité est capable de nous procurer et de nous faire, nous nous devons de la voir comme une force. Or, dans certains cas, la sensibilité pourrait aussi être notre ennemie, comme nous allons le voir. Les dangers de l'hypersensibilité La sensibilité est cruciale pour nous permettre d'appréhender le monde, et de nous positionner comme êtres humains. [...]

[...] Pour conclure, nous pourrions dire que même si la sensibilité présente ses limites et ses dangers, elle nous permet d'être des humains, et d'affirmer notre individualité. La force de notre "espèce" humaine est cette diversité de sensibilités, qui créent ensuite toutes les beautés de notre monde, les arts, mais aussi et surtout, je pense que la sensibilité nous permettrait de sauver notre monde et notre espèce . La seule étape qu'il manque pour que nous devenions de nouveau des êtres humains dignes, serait de retrouver une sensibilité à la nature, qui pourrait selon moi remédier à la plupart des problèmes actuels. [...]

[...] La narratrice nous présente en cette lettre une dominance de sa sensibilité sur elle-même, où elle devient en quelque sorte "esclave" de sa sensibilité . C'est donc là que réside le "danger" et la potentielle "faiblesse" que représente notre sensibilité. Si elle nous submerge, devient exacerbée et nous empêche de développer une sensibilité saine au monde, elle devient notre faiblesse. De plus, la thèse développée par Rousseau et Weil est aussi utile pour parler de l'aspect négatif de la sensibilité. En effet, en ressentant notre sensibilité envers les autres comme de la "pitié", nous réduisons l'être humain à un unique aspect qui le déshumanise. [...]

[...] Nous ressentons le monde et sa beauté par notre sensibilité, et nous sommes des êtres uniques et notre individualité est due à notre sensibilité propre. La nature va mal, l'être humain va mal, le monde va mal, et ce de plus en plus. La crise climatique se développe, le taux de suicide est plus élevé que jamais, et le mal-être est dominant dans notre société. Je trouver donc que nous pourrions déplorer ceci à partir du postulat émis par les Romantiques : le lien entre l'homme et la nature est rompu. [...]