Dans cette dissertation de philosophie complète et entièrement rédigée, nous chercherons à démontrer que le rapport de l'être humain au monde est certes technique mais que l'être humain peut avoir un autre type de rapport au monde, dans une vision moins essentialiste de la technique.
Pour ce faire, dans une première partie, nous envisagerons le rapport de l'homme au monde comme principalement technique ; dans une seconde partie, d'autres types de rapport au monde seront envisagées avant, dans une troisième partie, que soit considérée la technique autrement que comme une fin.
[...] Un rapport utilitariste au monde Si l'on suit Heidegger, notre rapport au monde peut apparaître comme essentiellement technique. A ce titre, le philosophe évoque même une violence faite aux humains et à la nature au nom de la technique, érigée comme totem. Il poursuit en indiquant que ce type de regard utilitaire sur le monde provoque un appauvrissement de la pensée en empêchant toute forme de contemplation du monde pour lui-même. Il dénonce le risque du triomphe de la « pensée calculante » sur la « pensée qui médite ». [...]
[...] I - Notre rapport au monde est essentiellement technique De prime abord, notre rapport au monde est essentiellement technique. En effet, il l'est car l'utilisation de la technique a toujours constitué une source de survie pour l'homme et parce que l'homme est par définition un homo faber, au sens de Bergson, ces deux considérations le conduisant à penser le monde de manière utilitariste. Sans la technique, point de salut pour l'homme Dans le Protagoras de Platon, l'auteur affirme au travers du vol de l'intelligence pratique et du feu par Prométhée, que la technique est supranaturelle. [...]
[...] Le rapport au monde, au-delà de ces considérations esthétiques et artistiques, est également gouverné par les sens. Au-delà de ces considérations plaçant notre rapport au monde comme à la fois contingent et distancié par rapport à la technique, il convient, pour aller plus avant, d'envisager la technique autrement que comme une finalité, pour en saisir toutes les dimensions. III - La technique peut être envisagée autrement que comme une fin La technique comme moyen et non comme fin Un rapport au monde essentiellement fondé sur la technique relèverait d'une technophilie exacerbée et certains aspects de notre vie contemporaine abondent dans ce sens. [...]
[...] Un rapport esthétique et sensoriel au monde Pour Kant, le beau est le symbole du bien ; il y a donc des ponts à faire entre la vision morale et la vision esthétique du rapport de l'homme au monde. Dans cette dernière optique, précisément, le rapport au monde est non technique car le propre de l'artiste est de faire apparaître les choses en dehors de toute considération utilitariste. C'est ce qu'affirme Schopenhauer lorsqu'il écrit que « l'art est contemplation des choses, indépendante du principe de raison ». [...]
[...] Il s'agit donc, pour prendre en compte la diversité des rapports que peut avoir l'homme au monde, de redonner toute leur place à l'éthique et à la politique, pour borner l'action technologique de l'être humain. Utiliser l'activité artistique comme guide pourrait également constituer une voie judicieuse dans l'avènement d'une transition écologique propre à dé-techniciser la nature et à libérer l'homme du matérialisme et du consumérisme, qui sont contingents à ce rapport essentiellement technique au monde. En conclusion, plutôt que de choisir un camp, il nous faut prendre en considération le caractère ambivalent de la technique et du rapport au monde qu'elle suscite. [...]
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