Le thème de la connaissance est discuté depuis les premiers écrits philosophiques : de l'Antiquité jusqu'au XXe siècle les philosophes ont posé, reformulé et tenté de répondre aux problèmes de la connaissance. De l'étymologie grecque "cognitio", elle désigne le fait d'appréhender une chose objectivement, telle qu'elle est en soi, indépendamment de notre rapport à elle, c'est-à-dire aller au-delà des apparences, trouver la vérité.
En ce sens, nous sommes le sujet de cette connaissance, comme nous pouvons en être aussi l'objet : le sujet devient objet. On peut se poser la question de la nature de la connaissance de soi, est-ce l'essence de toute connaissance ? Est-ce le même processus que pour connaître le monde extérieur ? Le « moi » ne fait-il pas partie du monde extérieur ?
Y-a-t-il une différence de nature de l'objet, et donc une différence de nature de sa connaissance ?
[...] On verra si dans ces conditions si la connaissance de soi est-elle toujours une condition à celle du monde extérieur , voir pour ces deux courants laquelle des deux connaissances est privilégiée . Tout d'abord , nous allons nous pencher sur le courant empiriste en étudiant la théorie Humienne de la connaissance . Notons d'emblée que Hume est empiriste mais il y marque son originalité du fait qu'il est aussi sceptique . Ainsi pour lui , toute connaissance provient de l'expérience , seulement nous ne sortons pas de nos perceptions : seul l'esprit peut saisir adéquatement quelque chose qui lui est extérieur . [...]
[...] Pour pouvoir se connaître on a besoin de l'extérieur, tandis que pour connaître le monde on a besoin d'une réflexivité : l'intériorité a besoin de l'extériorité et vice versa pour pouvoir se connaître .On peut dès lors conclure en se posant la question du moi que l'on ne peut pas connaître : chez Freud, l'homme ne sera jamais maître dans sa demeure. Bibliographie indicative La Méthode.La connaissance de la connaissance. Anthropologie de la connaissance Morin, Edgar / Éd. du Seuil / 1986 Connaissance de soi, connaissance d'autrui Sarano, Jacques / Éd. [...]
[...] Rien n'est plus assuré que l'existence du monde extérieur : le monde est toujours là, ma conscience est pleine de ce monde. Reprenant explicitement la démarche de Descartes, dans ses Méditations cartésiennes Husserl suspend tout jugement d'existence à propos du monde, il pratique ce qu'il appelle l' époché ( du grec suspension du jugement l'existence du monde est donc mise entre parenthèses. A travers cette réduction phénoménologique il atteint la certitude apodictique de l'existence du sujet ou ego transcendantal. Or même en suspendant toutes les croyances au monde, le sujet vise un objet que cette visée n'épuise pas : c'est toujours l'essence qui est visée par la conscience. [...]
[...] La connaissance de soi nous permettra d'accéder à ce qui donne du sens au monde : elle structure tout notre rapport au monde, La connaissance de soi se définit comme une genèse de toute connaissance, S'inspirant essentiellement de Descartes et Kant, Husserl va accomplir ce que Descartes n'a pas su faire, dire comment le Cogito donne du sens au monde. Il va se demander comment se constitue le sens des choses : le retour aux choses mêmes c'est une tentative pour expliquer de quelle façon quelque chose se donne à une conscience, la façon dont les choses apparaissent, c'est-à-dire comme des phénomènes. A savoir que la phénoménologie n'interprète pas les phénomènes comme des apparences mais qu'elle est au contraire une description des essences. Elle décrit ce qui se passe lorsque la conscience vise un objet. [...]
[...] On voit ici que Locke ne fait pas cette distinction : que ce soit pour l'âme ou le corps, la notion de substance est nécessaire pour des raisons de cohérence. Aucune n'est accessible par l'expérience puisque ce ne sont que des fictions langagières : ce sont des mystères pour l'empirisme qui ne peut rien bâtir dessus.Dans les deux cas, pour connaître la substance il faudra faire l'expérience de son idée : la substance pensante repose sur l'idée de personne par exemple tandis que la substance matérielle peut se connaître à partir des idées que l'imagination peut combiner. [...]
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