« Faisons vivre notre patrimoine », tel sera cette année le thème des Journées européennes du Patrimoine, qui se dérouleront le samedi et dimanche 16 et 17 septembre 2006. L'ambition d'attirer le public dans nos monuments historiques n'était pas évidente, lorsque Jack LANG, ministre de la Culture de l'époque, lança, en 1984, la « Journée Portes ouvertes dans les monuments historiques ». Rebaptisée « Journées du Patrimoine » en 1992, le pari était dès lors gagné, puisque des millions d'européens attendent désormais ce 3ème dimanche de septembre pour (re)découvrir leur patrimoine.
[...] De nouvelles pistes, pour poursuivre cette action, s'entrouvrent. Qu'il s'agisse de la réutilisation des monuments ou de leur exploitation à travers des scénographies, et autres spectacles Ou encore de la création de la Fondation du Patrimoine, organisme privé indépendant, venant au secours des institutions publiques Mais là aussi, les dérives se font jour. La conception du patrimoine, de cette fondation, se rapproche plus de la vision anglo-saxonne, qui tend à concevoir le monument en fonction de son utilitarisme, et/ou de sa rentabilité commerciale . [...]
[...] Tout au long du XIXème siècle, les polémiques se succèdent, les théories s'affrontent, mais la notion de patrimoine est devenue une réalité, a laquelle on accorde désormais une véritable politique, dont les fondements seront posés par la loi de 1913.[8] Le patrimoine aujourd'hui La loi de 1905 (sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat) ajoute les édifices religieux à l'ensemble des monuments, que doit gérer le service créé par GUIZOT, puis les objets historiques les sites naturels, puis enfin les abords de ces monuments. La tâche est immense, et les destructions ou mutilations, dues aux guerres, alourdissent encore, un peu plus, cette mission. Désirant redonner un nouveau souffle à la connaissance et à la sauvegarde de notre patrimoine après la seconde guerre mondiale, André MALRAUX, ministre de la culture, lance l'Inventaire général des richesses artistiques de la France, en créant pour cela un service autonome. [...]
[...] Le Concordat du 8 avril 1802 met fin à l'opposition entre Rome et le gouvernement français, en réinstaurant la religion catholique comme celle de la majorité des Français. Loi du 31 décembre 1913 sur les Monuments Historiques. [...]
[...] Néanmoins, les reliques, consacrées par l'Eglise, et les instruments du sacre des Rois de France (Regalia) échappaient à ces destructions quasi- systématiques. François Roger de GAIGNIERES, Dom Bernard de MONTFAUCON, Aubin Louis MILLIN Nous ont légué les traces de leur passion commune. Le terme de Vandalisme fut introduit par l'Abbé GREGOIRE, en 1794 Consacré le 21 octobre 1795, lorsque le Comité d'Instruction publique transforme le dépôt en Musée des Monuments français. Ce dernier nourrira l'imaginaire de toute une génération d'artistes et d'historiens . [...]
[...] Ce XIXème siècle reste aussi celui des sociétés savantes, qui se lancent, sans compter, dans des actions de recensement et de connaissance des monuments, notamment à la suite d'Arcisse de CAUMONT, fondateur de la Société Française d'Archéologie. On redécouvre alors les chefs d'œuvre de l'art médiéval et notamment celui de l'Art gothique (popularisé par Notre Dame de Paris de Victor Hugo, qui, quelques années plus tard, s'insurgera contre le sort réservé aux monuments français). C'est François GUIZOT, ministre de l'instruction Publique, qui place l'Inventaire et la Conservation des Monuments sous sa tutelle. Il créé le poste d'Inspecteur général des Monuments Historiques, occupé, à partir de 1834 et durant 26 années, par Prosper MERIMEE. [...]
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