On parle d'État moderne, de technique moderne, de musique et de peinture modernes. Il apparaît d'abord un certain flou dans la notion de modernité. Historiquement, la modernité désigne une période qui correspond à la fin du Moyen-âge avec la découverte de l'Amérique : 1492 ou chute de Byzance, 1453, qui se terminerait en 1789. On retrouve encore cette confusion. A quoi correspond alors la modernité, mouvante dans le temps et dans l'espace, dans ses formes, dans ses contenus ?
La modernité vise d'abord à marquer une différence non seulement chronologique mais aussi de forme et de nature, elle véhicule alors l'idée d'une acuité et d'une pertinence particulière par opposition à ce qui est dépassé. Cependant la notion de modernité a progressivement perdu cette valeur pour justifier tout ce qui est nouveau, dans une conception progressiste de la vie.
[...] La modernité qualifie alors ce passage, cette ouverture des esprits à tous les savoirs, l'essor de la science et de la technique. Pascal dans la Préface sur le Traité du Vide compare la vie de l'humanité à celle de l'individu, de la jeunesse à la vieillesse : les Anciens vivaient ainsi comme une enfance de la culture de l'esprit et les Modernes par la connaissance et l'expérience acquise peuvent désormais prétendre à la réalité. La raison devient l'instant suprême de critique et de jugement, édictant les règles non seulement scientifiques, mais également esthétiques. [...]
[...] Il existe ainsi dans la société contemporaine une crise de la tradition, un désintérêt de plus en plus grand de la culture en tant que patrimoine et qu'héritage et que cette crise de la tradition entraîne une crise de la civilisation (dont le paroxysme a été le totalitarisme). Inanité et dangers inhérents à la modernité La modernité se présente toujours dans un rapport ambigu avec le monde dont elle a besoin, car il est le support de son historicité, mais dont elle cherche à se détacher pour que par elle le sujet puisse naître dans sa liberté. Nietzsche parle de l'illusion de la modernité : on croit qu'on fait quelque chose de nouveau alors qu'on en dépend totalement. [...]
[...] La modernité marque alors une rupture à la fois temporelle et spirituelle. D'une part, pour les Anciens (La Bruyère, Boileau), il s'agit de prendre de la mesure de l'héritage antique, des réussites esthétiques et des réflexions universelles lors de la querelle des Anciens et des Modernes. A ce titre, La Bruyère déclare que : tout est dit et l'on vient trop tard au début des Caractères. L'imitation devient alors centrale, non pas en tant que reproduction pure et simple, mais recherche d'une originalité nouvelle et finalement supérieure. [...]
[...] Historiquement, la modernité désigne une période qui correspond à la fin du Moyen-âge avec la découverte de l'Amérique : 1492 ou chute de Byzance qui se terminerait en 1789. On retrouve encore cette confusion. A quoi correspond alors la modernité, mouvante dans le temps et dans l'espace, dans ses formes, dans ses contenus ? La modernité vise d'abord à marquer une différence non seulement chronologique, mais aussi de forme et de nature, elle véhicule alors l'idée d'une acuité et d'une pertinence particulière par opposition à ce qui est dépassé. [...]
[...] La modernité n'est pas la transmutation de toutes les valeurs, c'est la déstructuration de toutes les valeurs anciennes sans leur dépassement. L'homme étant atteint d'une maladie qui consiste en la considération exclusive des événements passés au détriment des éléments éternels, l'oubli devient nécessaire tel l'homme qui a besoin de sommeil pour vivre ou la vie qui a besoin d'ombre et non seulement de lumière. Enfin, Baudelaire va en ce sens lorsqu'il définit la modernité comme le transitoire, le fugitif, le contingent, la moitié de l'art dont l'autre moitié est l'éternel et l'immuable dans la Le peintre de la vie moderne en 1863. [...]
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