Notion d'inconscient, fatalité dans la vie de l'homme, Descartes, conscience, inattention, freudisme, déterminisme, forces internes, Leibniz, théorie des petites perceptions, Nietzsche, Darwin, surmoi, Lacan, Saint-Augustin, Alain, libre arbitre
Selon Descartes, l'homme est une "chose" qui pense, la pensée étant perçue, au sens large, comme la conscience pour ce philosophe. En effet, l'homme est une "chose" qui doute, entend et conçoit. Pour connaître ses propres qualités, il suffit à la conscience de s'analyser : ce qui est présent dans la conscience semble directement accessible, transparent à elle-même. Par conséquent, s'il y a une quelconque zone d'ombre, un sens qui échapperait à l'individu, cela s'expliquerait par de l'inattention. En pensant avoir une conscience souveraine qui lui donne le sentiment d'être une personne autonome et de savoir qui il est, l'homme semble maître de ses pensées et de fait, de ses discours.
[...] Ainsi, selon Freud, l'inconscient est le noyau de notre être (« der kern unseres wesen »). Le « moi » doit faire face au « ça », qui correspond aux pulsions, mais aussi au « surmoi », qui représente tous les interdits et normes sociales auxquels doit se soumettre le « moi ». Par conséquent, la conscience n'est pas pure transparence à soi, car l'inconscient détermine l'homme à son insu. L'individu est alors dépossédé de sa souveraineté et la conscience de soi n'est plus synonyme de vérité. [...]
[...] Au siècle suivant, Nietzsche perçoit un inconscient, et va plus loin que ses prédécesseurs. Selon ce philosophe, le « soi » se trouve derrière la conscience, en témoigne la phrase suivante tirée de son ouvrage intitulé La volonté de puissance : « Tout le conscient est d'importance secondaire ». Cependant, à l'aube du XXe siècle, le terrain de l'inconscient reste encore vague. C'est Freud qui va véritablement explorer ce terrain. Ce dernier pense même avoir trouvé la troisième blessure de l'Humanité après les découvertes de Copernic et Darwin, à savoir « le moi n'est pas maître dans sa maison ». [...]
[...] Le psychanalyste se doit de remarquer tous les actes manqués et lapsus des patients. Freud avance même que l'inconscient est une sorte de libération de la vie de l'homme. En effet, en se réfugiant dans la névrose, l'individu trouve l'existence supportable. L'inconscient peut alors apparaître comme une délivrance pour l'homme, dans la mesure où, comme l'indique Freud, « nous voyons combien la réalité nous satisfait peu ». Et à Freud d'ajouter : « L'homme se retire dans l'univers plus heureux de son rêve ». [...]
[...] La notion d'inconscient introduit-elle la fatalité dans la vie de l'homme ? Selon Descartes, l'homme est une « chose » qui pense, la pensée étant perçue, au sens large, comme la conscience pour ce philosophe. En effet, l'homme est une « chose » qui doute, entend et conçoit. Pour connaître ses propres qualités, il suffit à la conscience de s'analyser : ce qui est présent dans la conscience semble directement accessible, transparent à elle-même. Par conséquent, s'il y a une quelconque zone d'ombre, un sens qui échapperait à l'individu, cela s'expliquerait par de l'inattention. [...]
[...] Le philosophe Alain a lui aussi confiance en l'homme dans la mesure où ce dernier possède un outil remarquable : la raison. C'est la raison qui permet à l'individu de décider de sa vie. Alain développe une philosophie anti-fataliste, car il prétend que « penser, c'est dire non ». Ainsi, l'homme est capable de libre arbitre par la pensée. C'est pourquoi Alain refuse la notion d'inconscient qui viendrait à remettre en cause la responsabilité du sujet, et dénonce de fait le freudisme comme étant une négation de la morale. [...]
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