Avec la théorie qu'il apporte au XXe siècle sur l'inconscient, Sigmund Freud va bouleverser les conceptions de l'esprit de l'Homme. Il introduit en effet, d'autres avaient déjà avant lui évoqués cette hypothèse, le fait qu'il existe dans l'esprit de l'Homme des pensées inconscientes. Ces pensées se « logent » dans un lieu inaccessible au sujet conscient. C'est-à-dire qu'il existe un domaine psychique dans l'esprit de l'Homme qui échappe à l'emprise de la raison et qui influence l'esprit et les actions de celui-ci, sans qu'il en ait conscience.
Mais s'il existe des pensées dont on n'a pas conscience et qui influencent nos actions, sommes-nous déterminés par notre inconscient ou libre de nos actes ?
[...] Donc cela implique que notre déterminisme lié à l'inconscient ne constitue pas réellement une fatalité car il existe des recours. II/ mais cette détermination n'est pas réellement une fatalité en réalité Le mot fatalité vient du latin fatum, il signifie le destin mais au sens funeste. Ce qui arrive est inéluctable. L'homme par sa propre conscience ne peut intervenir pour en changer le cours. Or nous allons voir qu'au contraire il existe des moyens qui contredisent la fatalité du déterminisme de notre inconscient. [...]
[...] La liberté du sujet face à son inconscient et ses pulsions s'acquiert ainsi par la prise de conscience de l'inconscient par le sujet. Donc dans ce cas, le déterminisme n'est pas une fatalité, il y existe des recours. Enfin, Sartre, philosophe et écrivain français du 20e siècle, a émis des critiques sérieuses face à la théorie du déterminisme de Freud par rapport à l'inconscient. Il introduit le principe de mauvaise foi de l'Homme. La notion de censure de la théorie de l'inconscient lui parait être un phénomène conscient. [...]
[...] L'inconscient a été défini par Freud par deux topiques principales. La première topique sépare l'esprit en trois systèmes : l'inconscient, le pré-conscient et la conscience. Chaque pensée qui se forme subit, en passant d'un système à un autre, de la censure. Ces pensées sont transformées jusqu'à ce qu'elles atteignent la conscience. Il y a donc un contrôle au niveau du passage des pensées d'un système à un autre. Mais en 1920, Freud va introduire une nouvelle topique qui va séparer l'esprit en 3 nouveaux lieux : le ça, le Moi et le Sur-Moi. [...]
[...] Cela reconcrétise la notion de liberté de l'Homme. L'explication de nos comportements par des pensées en nous qui n'en seraient pas vraiment les nôtres peut tout expliquer puisque de toute façon cela reste invérifiable par principe. Mais ne serait-ce pas un argument de mauvaise foi ? Si selon Sartre. Pour lui, quand on a des remords sur un acte passé, c'est qu'au fond de nous on savait que l'on aurait pu éviter cela, donc si l'on s'en veut c'est précisément parce que l'on s'avait et donc qu'on en était conscient. [...]
[...] Or la conscience morale va aider à modérer et interférer nos pulsions. Et cela grâce au mécanisme du refoulement. Car cette nouvelle instance s'incarnant par le Surmoi chez l'enfant, va créer une nouvelle barrière de censure à nos pulsions. Cela nous permet par exemple dans les situations où l'on est très énervés, et que les pulsions de mort tentent de nous influencer en nous donnant envie de tout détruire, de nous maîtriser parce que la conscience morale nous modère. On se rassoit et on se calme. [...]
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