L'histoire est une succession d'événements qui semblent libres au hasard de circonstances insignifiantes ou à l'arbitraire d'individus insensés dévorés par leur folie. Les événements provoquent des craintes, des pré-sentiments. La considération des décadences de l'éternelle succession des guerres et des paix, de l'alternance des révolutions et de réactions ne peut qu'inspirer un sentiment de l'instabilité de choses, mêlé au sentiment de l'imprévisibilité. Mais faut-il s'abandonner à de telles réflexions, ne faut-il pas s'élever à une considération rationnelle de l'Histoire et où pouvons-nous trouver cette considération rationnelle de l'Histoire sinon chez l'historien ? En effet, pour lui l'Histoire n'est pas une suite de faits insignifiants et de conduites insensés. Aucun historien ne voit dans l'Histoire une bousculade d'événements car ils ne se contentent pas de narrer des événements, des intrigues. Pour l'historien, les événements historiques s'expliquent, s'enchaînent et dépendent de conditions précises, économiques, sociales et culturelles. Le cours des événements est intelligible. Les faits historiques s'insèrent dans un contexte avec lequel ils sont cohérents.
N'est-ce pas ce qui leur donne un sens ? Mais expliquer et rattacher des événements à leurs causes et montrer qu'ils résultent de conditions données, est-ce suffisant pour comprendre l'Histoire ? Qu'il y ait une causalité historique, c'est loin de doute, mais cette causalité fait-elle le cours de l'Histoire ? Ce cours ne pourrait-il pas être insensé ? Etait-il raisonnable et sage d'en arriver là ? N'aurait-il pas mieux valut autre chose ? Un historien refusera de répondre à de telles questions qui concernent le philosophe. Il ne s'agit pour l'historien que de discerner des faits et des causes. Il n'est pas question de juger. C'est le philosophe qui considère l'Histoire universelle et la totalité de la marche historique. Est-ce que l'aventure humaine mène quelque part ? Cette masse d'événements, de guerres, de bouleversements mène-t-elle vers un mieux du bien ? Est-ce un pur désordre ? N'y a-t-il par un principe d'ordres et s'il existe où se situe-t-il ? Est-ce en dehors de l'Histoire ou dans l'Histoire elle-même ? Cet ordre est-il un progrès et ce progrès est-il linéaire ou dialectique ? (...)
[...] Ces formes ne sont donc pas seulement distinctes mais chacune refoulent l'autre parce qu'elles ne sont pas mutuellement compatibles. Et pourtant, sous le bouton, il n'y avait pas la fleur et il n'y aurait pas non plus le fruit. L'esprit se développe en différentes étapes dont chacune conditionne la suivante. La démarche dialectique est comparable au schéma thèse, antithèse, synthèse. Or l'antithèse est une contradiction nécessaire de la thèse pour le mouvement de la pensée et son progrès. En effet, dans la synthèse qui est une nouvelle thèse, sont censurés des éléments de la thèse et de l'antithèse. [...]
[...] Ce cercle que je connais aujourd'hui n'a pas subit d'altération depuis le premier géomètre qui pensa le cercle. Au contraire, connaitre à partir de traces, c'est s'en remettre à la conjecture et à l'interprétation. Indirect reçu le savoir historique ne peut avoir pou objet que la pensée, le singulier. Un événement est daté et localisé, il ne se répète pas comme un fait physique. Kant oppose la connaissance d'après les données qui sont historiques et la connaissance d'après des principes qui sont rationnels. [...]
[...] II- Le mal et l'Histoire Comment le progrès peut-il s'accommoder du mal ? C'est cette idée qui caractérise la querelle des anciens et des modernes et la révolution, le moment de vertige des Lumières. On sait le sort que Voltaire a attribué dans son Candide à l'idée que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes : incarné par Pangloss, elle y est ridiculisée par le déferlement des mots initiatique de Candide. En effet, classiquement la question de la comptabilité du mal avec le progrès de L'Histoire et celle de la Théodicée. [...]
[...] Les faits historiques s'incèrent dans un contexte car ils dépendent de conditions économiques et sociales. Cependant il est plus difficile de réactualiser les événements du passé que de démontrer un théorème mathématique ou expliquer un phénomène physique. Le sens des événements saisit par l'Historien suppose la médiation d'un travail d'interprétation. Mais quand on invoque le cours de l'Histoire ou la fin de celle-ci, il ne s'agit plus de cette discipline ayant pour objectif la relation du passé des sociétés humaine mais du devenir des sociétés humaines considérées dans l'unité des trois dimensions temporelles passé, présent, avenir. [...]
[...] Le réel historique apparait de plus en plus âpre. L'Histoire n'est-elle pas comme le souligne Jame Joyce, un cauchemar dont nous tentons de nous éveiller loin d'être le lieu de la réconciliation, l'Histoire semble être une chronique de l'enfer. Mais faut- il pour autant renoncer à donner un sens à l'Histoire ? Est-il possible de ne pas voir dans la fin de l'Histoire une notion dynamique ? L'istoire et le sens de l'HHistoire et le sens de l'Histoire Comment l'Historien donne-t-il un sens à l'Histoire ? [...]
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