Définir l'essence de l'Homme n'est pas chose aisée. Il est donc d'autant plus difficile de dire si cet Homme est « normal » puisque nous n'avons pas de définition sur laquelle nous baser. Devons-nous alors considérer des caractéristiques physiques ou morphologiques pour définir cette normalité ? Nécessairement non car ceci exclurait une partie de l'humanité, ceux qui par exemple présenteraient un handicap moteur. Nous allons chercher alors à définir l'Homme normal non pas par des caractéristiques biologiques mais au niveau de son comportement. A ce sujet Freud dit qu'«être normal, c'est aimer et travailler ». Cette réponse est-elle envisageable ? Qu'est ce qui permet de le dire ? Quelles sont les conséquences, les perspectives d'une telle affirmation ?
[...] III/ Quelles perspectives à la réponse freudienne ? Nous allons dans cette troisième partie parler du conflit qui peut opposer les verbes aimer et travailler et le fait de réfuter la présence d'une moralité ce qui nous amènera à découvrir quels sont les objectifs de l'Homme qui peuvent être attendus par la réponse de Freud. Le verbe aimer traduit un désir alors que travailler insinue discipline et répulsion du désir. Avec ces définitions aimer et travailler ne peuvent pas être compatibles. [...]
[...] La normalité selon Freud Définir l'essence de l'Homme n'est pas chose aisée. Il est donc d'autant plus difficile de dire si cet Homme est normal puisque nous n'avons pas de définition sur laquelle nous baser. Devons-nous alors considérer des caractéristiques physiques ou morphologiques pour définir cette normalité ? Nécessairement non car ceci exclurait une partie de l'humanité, ceux qui par exemple présenteraient un handicap moteur. Nous allons chercher alors à définir l'Homme normal non pas par des caractéristiques biologiques mais au niveau de son comportement. [...]
[...] Cependant, laquelle retenir ? Il devient donc essentiel de définir ce qu'est la normalité pour peut-être trancher. Etymologiquement normal vient du latin norma qui signifie modèle, équerre, règle. Nous pouvons ainsi élaborer trois définitions actuelles à ce mot : - conforme à la communauté, à la moyenne, soit un caractère d'ordre statistique - être droit, d'aplomb, en bonne santé, soit un caractère d'ordre pathologique - suivi des règles d'un groupe, soit un caractère de civilité Nous ne sommes pas forcément aidés pour l'instant par ces définitions. [...]
[...] Ainsi la normalité dont parle Freud serait plus l'esquisse d'une vie humaine idéale et non d'un Homme moyen. Cependant cet équilibre amour, travail ne doit pas être des plus facile à dompter puisqu'il s'agit d'un idéal à atteindre et que personne n'est parafait. Ainsi le plus souvent, l'Homme aime mal ou travaille avec contrainte en étant asservi, en se perdant. C'est pourquoi dans le but de répondre au même amour et au même travail pensé par Freud, la psychanalyse pourrait être la solution. [...]
[...] Ainsi on pourrait se demander si Freud ne ferait que transformer les impératifs aime et travaille de la morale chrétienne traditionnelle en infinitifs. Ainsi aimer se réduit à se marier et avoir des enfants : ce n'est pas un choix mais uniquement fait dans un but de conformisme. Et travailler implique d'être soumis et exploité. Conséquences de cela, nous ne sommes plus des sujets libres mais des agents pantins d'un système, sans nous soucier également des autres. Cette thèse est en entière contradiction avec celle du début. [...]
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