Communication, moralité, nature humaine, normalité, sentiments, Ricoeur, normes sociales, vie, valeurs, morale humaine
Paul Ricoeur (1966) dans ses travaux philosophiques définit la moralité comme « terme fixe de référence (...) possédant une double fonction, celle de désigner, d'une part la région des normes, autrement dit des principes du permis et du défendu, d'autre part, le sentiment d'obligation en tant que face subjective du rapport d'un sujet à des normes » en la dissociant de l'éthique. Cette définition fournie par l'auteur permet déjà de mettre en évidence le fait que moralité et normalité semblent étroitement liées. Plus simplement, cette définition signifie que la moralité correspond à un sentiment d'obligation de pensée en cohérence avec ce qui est établi dans la société comme étant normal.
[...] En effet, son analyse serait en faveur du fait qu'en étant dans le respect des normes et donc de la moralité, chaque individu peut accéder à une vie beaucoup plus efficiente. Cette vision de la vie bonne s'intègre également dans une dimension éthique universelle. Les propos de l'auteur, bien qu'étant datés de plus de 50 ans sont encore d'actualité à ce jour. En effet, les principes éthiques universels, tels que la justice, l'équité, la bienveillance, et le respect de l'autre, sont des concepts qui sont présents dans chaque culture et à travers chaque époque. Ces principes représentent un socle commun ou universel sur lequel peut s'ancrer la notion de moralité. [...]
[...] La question de la normalité d'agir avec moralité est complexe puisque chacune des notions qui compose la problématique est elle-même complexe. Cependant, il est possible d'affirmer que dans le respect des normes sociales, la moralité est effectivement normale. Bibliographie Canguilhem. (s.d.). Le normal et le pathologique. Dans La connaisance de la vie (pp. 155-169). Librairie philosophique J.VRIN. [...]
[...] Ricoeur, P. (1966). De la morale à l'éthique et aux éthiques. [...]
[...] Pour répondre à la problématique établie, d'après les propos des deux auteurs étudiés et ma propre expérience, il est possible de dire que la moralité est souvent considérée comme un comportement normal ou attendu par la société et par autrui. En effet, cette notion est intégrée dans les normes sociales et les attentes culturelles. Dans la plupart des sociétés, les sujets ou individus bénéficient d'une éducation qui inclue un ensemble de règles morales pouvant être jugées comme indispensables pour guider leur comportement. [...]
[...] Il semble également qu'il existe une interconnexion entre moralité et normalité dans les deux sens. En effet, les normes sociales influencent la moralité individuelle, qui elle-même est influencée par les normes puisqu'il est considéré comme normal d'agir de manière morale. Chaque individu est donc censé apprendre, connaitre et maitriser les normes sociales associées à la systémie dans laquelle il évolue. L'interconnexion entre ces deux notions est également perceptible dans le sens où, les individus, par leurs actions et leurs choix, peuvent remettre en question et changer certaines normes morales préexistantes. [...]
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