Nietzsche a pour objectif de « dynamiter le monde moderne » en s'attaquant à ses fondations, c'est-à-dire aux présupposés de la religion, de la morale, de la philosophie ou de la politique. Il détruit les fondements chrétiens et platoniciens qui détournent brutalement l'homme des intérêts du sensible et peut ainsi créer une philosophie de l'affirmation où les hommes pourront se réconcilier avec les puissances de la vie (...)
[...] Dans la formule Dieu est mort! il y a une dimension énorme de provocation, car Dieu en tant qu'il est Dieu est immortel, s'il meurt c'est qu'il n'était pas Dieu. L'arrière-monde est une imposture, seule notre vie sensible existe. Nietzsche constate que Dieu est un prétexte à servir la religion et la morale en préconisant des valeurs qui appauvrissent l'homme. La mort de Dieu signifie aussi la fin de l'au-delà, de la croyance en un monde plus parfait que le monde sensible. [...]
[...] L'Etat protège les faibles contre les forts . et je cite, il faut protéger les forts contre les faibles selon Nietzsche. La disparition de l'Etat laissera donc ouvert l'avenir du surhomme celui qui va jusqu'au bout de l'affirmation de lui-même. Cette disparition nous semble aujourd'hui difficilement envisageable, ce qui nous amène à douter de la théorie d'un Nietzsche plutôt antimoderne qui voit du monstrueux dans l'égalité. Il est une autre fragilité dans la réflexion nietzschéenne : c'est sa tendance au relativisme. [...]
[...] Nietzsche émiette le monde il anéantit le Tout, ainsi que l'instance suprême et divine. De la philosophie platonicienne à la morale chrétienne, l'histoire de l'Occident s'écrit comme celle des productions de l'homme du ressentiment, menant tout droit à la proclamation de la mort de Dieu La mort de Dieu est un événement qui engage de fond en comble notre condition d'homme, nos valeurs sont complètement renversées et notre morale européenne se trouve remise en question. La vision qu'ont les philosophes de Dieu va progressivement évoluer. [...]
[...] Le vitalisme de Nietzsche est loin d'être égalitaire puisque dominants et dominés sont toujours séparés. La volonté de puissance sépare le monde en deux régimes : ceux qui aiment la vie et l'acceptent comme elle est, les actifs et ceux qui préfèrent le ressentiment et le nivellement par le bas, les réactifs Dans Ainsi parlait Zarathoustra, Nietzsche évoque l'image d'un pont qui permettra aux esprits libres (et seulement aux esprits libres) de devenir surhumains il espère ainsi un dépassement de personnalité et un affrontement de la vie telle qu'elle est. [...]
[...] Exposé Nietzsche (1844-1900) Intro : Nietzsche estimait faire partie de ceux qui marquent de manière décisive l'histoire de la pensée. En effet, il assurait que son œuvre était assez violente pour opérer dans l'histoire de l'humanité une rupture comparable à celle provoquée par le message du Christ. Il est difficile d'introduire cet auteur car sa pensée s'affirme dans la dispersion et l'éclatement, son discours est discontinu Cette fragmentation provient certainement du soupçon porté sur la signification même de l'entreprise philosophique, jusqu'alors toujours interprétée comme recherche désintéressée du vrai. [...]
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