La première partie de cette étude portera sur le questionnement métaphysique qu'Heidegger effectue
lors de la conférence de 1929, dont le titre est « Qu'est-ce que la métaphysique ? ». Nous suivrons le
cheminement du penseur, le long du chemin qui part de la question de l'être de la métaphysique et qui aboutit à la question du néant. La première de ces questions sera d'abord abordée d'un point de vue général, et suivant la pensée de Heidegger déroulée lors de la première partie de la conférence. La deuxième, elle, sera examinée
du point de vue de la logique.
A la fin de ce premier pan, nous pourrons alors poser en propre la question sur laquelle porte ce présent travail : « qu'en est-il du néant ? »
[...] Et qu'est-ce que cette connaissance ? C'est au bout de ce chemin que se trouve la question qu'Heidegger posera en fin de première partie de la conférence Le jeune Heidegger, alors âgé de 38 ans, en fera d'ailleurs une habitude toujours se questionner à propos du chemin de pensée, avant de s'y engager. Questionner, c'est travailler à un chemin, le construire. C'est pourquoi il est opportun de penser avant tout au chemin ( . Le chemin est un chemin de pensée. [...]
[...] Heidegger va tout d'abord montrer où cette rencontre ne se fait pas. Nous avons vu précédemment25 que ce qui caractérisait l'angoisse était que l'étant dans son ensemble y était en recul ce qui se caractérise par l'absence d'objet propre de l'angoisse26. L'angoisse se vit comme une impuissance totale face à l'étant Dans l'angoisse, l'étant nous échappe et glisse dans son ensemble En conséquence, on ne peut dire que l'ensemble de l'étant ou disons ce qui fait sa cohérence en tant qu'ensemble est anéanti dans l'angoisse, pour laisser apparaître à coté de lui le néant. [...]
[...] Bien qu'embrasser puis nier la totalité de l'étant soit pour le Dasein impossible, y-a-il une telle tonalité-affective dans laquelle le Dasein soit mis en présence, non de la totalité de l'étant, mais du néant ? Est-ce que dans le Dasein de l'homme, une tonalité-affective s'historialise, telle que l'homme y soit mis en présence du néant lui même ? Geworfenheit, qu'on a traduit parfois par déréliction Le néant chez Heidegger II/ L'angoisse C'est dans l'angoisse que peut se faire cette rencontre. [...]
[...] Développement d'une interrogation métaphysique a. Qui interroge ? Nous assistons au développement d'une question métaphysique, ce développement va se dérouler jusqu'à la formulation explicite de la question. Mais le chemin jusqu'à la question nécessite encore d'être parcouru. Qui questionne ici et maintenant ? Nous. C'est nous qui interrogeons, ici et maintenant, pour nous Puisqu'il est nécessaire que la question soit toujours rapportée au questionnant, à la situation essentielle du Dasein questionnant il s'agit maintenant de déterminer ce qu'est cette situation. [...]
[...] Ainsi, c'est précisément ce que rejette la science qui permet le rapport scientifique à l'étant. Caractère caché du néantissement et comportement néantissant Seule la tenue du Dasein de l'homme à l'intérieur du néant permet de rendre compte de la possibilité d'un rapport avec l'étant (avec soi, et avec les autres étants). Et seule l'angoisse permet de révéler cet aspect. Une question se pose alors : ne faut-il pas que nous flottions continuellement dans cette angoisse pour pouvoir tout simplement exister ? [...]
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