Travail rédigé dans le cadre du cours de Philosophie de l'Université Laval. Il consiste à expliquer en termes philosophiques le titre du roman de Sartre La Nausée. Le travail montre qu'à travers les pages de son roman, Sartre illustre toute sa philosophie existentialiste élaborée dans l'Être et le Néant. Sartre amène comme terme la Nausée pour décrire l'expérience de Roquentin, son personnage principal. On y voit par là l'explication de la contingence, l'angoisse, la mauvaise foi et ce, de manière philosophique et phénoménologique tout en rapportant le tout aux exemples et par des citations du roman.
[...] Introduction aux philosophies de l'existence, Denoël/Gonthier, Paris p. MOUNIER, Émmanuel. Introduction aux existentialismes, Gallimard, Paris p. SARTRE, Jean-Paul. La nausée, Gallimard, collection folio, Paris p. _ SARTRE, Jean-Paul. La nausée, Édition Folio, Gallimard, Paris p. 14. [...]
[...] Ce que l'on sait, c'est que voulant lancer un galet à la mer pour faire des ricochets, il éprouva soudainement une impression de dégoût. Le galet était plat et sec sur tout un côté, humide et boueux sur l'autre. Je le tenais sur les bords, avec les doigts très écartés, pour éviter de me salir. Cette phrase semble imager parfaitement l'idée de Sartre. Ce pourrait être quoique ce soit d'autre qu'un galet, représentant la vie, l'existence avec ses deux côtés. C'est comme de voir l'autre côté de la médaille de l'existence, de prendre conscience de sa réalité, de sa contingence. [...]
[...] Elle n'est pas amenée comme une métaphore. C'est ainsi que le rapport à l'être crée la Nausée. Roquentin s'assied par après dans un parc où il déploie mieux sa prise de conscience sur la Nausée. je comprenais la Nausée, je la possédais. L'essentiel est la contingence. Je veux dire que, par définition, l'existence n'est pas la nécessité. Exister, c'est être là, simplement. Il déduit ensuite qu'il n'est pas le seul à ressentir ce phénomène mais il considère que plusieurs d'entre eux se coupe de cette réalité. [...]
[...] Lors de sa visite au musée, il constate que l'artiste peut aussi être dans la mauvaise foi en créant une œuvre, en se disant qu'elle permet de l'immortaliser d'une certaine manière, en figeant le temps ou encore en créant pour l'argent ou l'honneur. Sartre nous montre aussi que l'on peut être de mauvaise foi en se regroupant socialement, s'oubliant en tant qu'un dans une multitude d'uns. (Joueurs de cartes) Ou encore par la politique ou la religion. Mais peut-on, sans tomber dans la mauvaise foi, la surmonter? Roquentin réussit à s'en échapper par moment, du moins il le croit. [...]
[...] Le corps fait partie du projet, il est utile, il est outil. Mais on ne réfléchit pas à son sujet en écrivant, on réfléchit au projet en tant que tel. Le corps est donc présent préreflexivement. Autrement dit, le corps est passé sous silence, l'existence corporelle est latérale. Le corps est présent mais perdu l'action. En fait, Sartre va dire que l'on vit notre corps par les résistances concrètes du monde. Roquentin est conscient du fait que son bras écrit sur la table mais réflexivement à travers le monde. [...]
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