Dissertation de Philosophie ayant pour sujet : "Peut-on se donner comme règle morale de suivre la nature ?". De plus, présence d'une biographie et d'une bibliographie de tous les philosophes cités (Kant, Platon...).
[...] Conclusion: La question était de savoir à quelles conditions il est possible et légitime de se donner comme règle morale de suivre la nature. Il nous est apparu que la nature ne peut être une norme pour l'homme que si on la sacralise au point d'en faire la source de tout bien et de toute harmonie. Un brutal rapport de force ou encore un mécanisme aveugle peuvent bien, quant à eux, nous indiquer ce qui est, mais pas ce qui doit être. [...]
[...] Pour qu'il soit moral de suivre la nature, il faudrait qu'en elle il y ait mesure, règle, ordre. II. Respecter l'ordre universel d'une nature rationnelle, n'est-ce pas larègle de la vertu? a. Si l'univers est un cosmos, comme se le représente Platon, alors l'homme peut trouver dans ce tout ordonné, hiérarchisé, harmonieux, la règle de sa conduite morale: la même harmonie doit précéder au cosmos, à la cité et à la vertu de m'âme (le désir et la volonté doivent être subordonnés à la raison). [...]
[...] Mais la valeur et la raison sont-elles vraiment inscrites dans la nature? III. Si la nature est pur mécanisme, ne faut-il pas dissocier nature et moralité? a. La nature, objet de sciences, reste muette en ce qui concerne les valeurs: L'hypothèse d'une valeur-modèle est mise en question par la science, qui voit dans la nature un ensemble de phénomènes soumis au déterminisme universel, un monde de faits étrangers au monde des valeurs. b. C'est alors en sa nature rationnelle que l'homme peut trouver la règle morale: C'est à la raison humaine de prescrire la loi morale: est morale toute action dont la maxime peut valoir pour tous les hommes, et qui respecte en soi et en autrui la dignité de la fin de la personne, selon la double formulation de l'impératif moral (Kant, Métaphysique des moeurs). [...]
[...] Pour m'ouvrir à l'éthique, je dois cesser d'être une force naturelle indifférente au "visage", c'est-à-dire à la faiblesse de l'autre, et m'interdire de lui faire violence (Lévinas). c. Second argument critique: Qu'il y ait dans la nature le fait de la domination du plus fort ne donne pas à cette domination de valeur morale. Le passage de ce qui est au devoir être, du positif au normatif, de la force au droit, est illégitime. On peut certes se donner comme règle de suivre une nature violente, mais c'est tout sauf moral! [...]
[...] Outre les ouvrages cités, es ouvres principales de Kant : Prolégomènes à toute métaphysique future (1783), la Religion dans les limites de la simple raison (1794), Projet de paix perpétuelle (1795), la Métaphysique des mœurs (1797), Anthropologie (1798), Logique (1800). Biographie et bibliographie de PLATON : Philosophe grec (Athènes 428 idem 348 av. J.-C). D'origine aristocratique, il fut sans doute l'élève de Cratyle, disciple d'Héraclite. La condamnation à mort de Socrate (399) l'éloigna de la vie politique athénienne. Il voyagea, puis fut appelé en Sicile pour former Denys le Jeune. Il revient à Athènes en 387, fonda l'Académie et s'imposa comme chef d'école. [...]
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