La morale thomiste, indissociable de la métaphysique thomiste qui la soutient, est à la recherche de la fin dernière des actes moraux. Cette fin dernière procède de la nature de l'être humain. Parce que la conception thomiste de la nature est téléologique, la fin dernière de l'homme et celle de l'État seront la même : ressembler à Dieu.
La pensée de Hobbes est radicalement différente de celle de saint Thomas. D'abord, sa conception du bien est qu'il est relatif à chaque être humain. Hobbes estime également que les êtres humains sont égaux par nature. Cette égalité entraîne la défiance qui, conjuguée à l'instinct de conservation et à la peur de la mort, aboutit inévitablement à l'état de guerre. De cet état de guerre – qui, bien qu'il découle de la nature humaine telle que décrite par Hobbes, ne correspond pas à une réalité historique – Hobbes dresse les fondements de l'État. Le plus important de ces fondements est la théorie du contrat social, c'est-à-dire le passage de l'état de nature (ou état de guerre) à l'état social.
Nous verrons que dans les deux cas, la conception de la nature sera une prémisse qui déterminera la conclusion apportée par le philosophe.
[...] La pensée de Hobbes est radicalement différente de celle de saint Thomas. D'abord, sa conception du bien est qu'il est relatif à chaque être humain. Hobbes estime également que les êtres humains sont égaux par nature. Cette égalité entraîne la défiance qui, conjuguée à l'instinct de conservation et à la peur de la mort, aboutit inévitablement à l'état de guerre. De cet état de guerre qui, bien qu'il découle de la nature humaine telle que décrite par Hobbes, ne correspond pas à une réalité historique Hobbes dresse les fondements de l'État. [...]
[...] Nous sommes donc égaux, selon Hobbes, dans l'espérance que nous avons de parvenir à nos fins. Or, cette égalité entraîne une certaine défiance lorsque plusieurs êtres humains convoitent une même chose. Hobbes croît qu'il existe une loi de nature fondamentale dictée à notre conscience : chacun doit s'efforcer à la paix aussi longtemps qu'il a l'espoir de l'atteindre, et, quand il ne peut l'atteindre, il peut chercher et utiliser tous les avantages de la guerre.[14] Mais en l'absence d'une puissance capable de les tenir tous en respect la défiance débouche inévitablement sur la guerre et nul n'est tenu alors de s'efforcer à la paix. [...]
[...] Il démontre ensuite la nécessité logique que les actes moraux aient une fin dernière. Renvoyant les conclusions l'une à l'autre, Thomas déclare que le principe premier, Dieu, est aussi la fin dernière de tous les actes humains. L'argument me semble jusqu'ici valide. Mais puisque Dieu est hors de notre univers physique, il faudra préciser la détermination de la fine dernière de nos actes. À mon avis, rien ne permet que l'on dérive cette détermination de la nature de l'acteur moral, comme le fait Thomas. [...]
[...] Après avoir conclu que le gouvernement d'un seul est donc plus utile au peuple que le gouvernement de plusieurs Thomas renchérit : en outre, tout ce qui se passe naturellement se passe bien, puisqu'en toute chose la nature fait ce qui est le meilleur, or le mode commun de gouvernement dans la nature est le gouvernement d'un seul.[9] Exprimant clairement sa conception téléologique de la nature, il énumère une série d'analogies : l'ensemble des membres mu par le cœur; la raison qui préside aux autres facultés de l'âme; les abeilles qui ont une reine unique; finalement, le Dieu unique qui a créé toutes choses et les gouverne. Hobbes La notion de Bien Souverain est étrangère à la pensée de Hobbes. [...]
[...] L'analyse de Hobbes me semble toutefois plus satisfaisante de par l'usage qui en est fait. L'état de nature, s'il s'agit d'une fiction, permet néanmoins d'ériger les bases d'une théorie politique : cette hypothèse pourra même être employée pour remettre en question la théorie de Hobbes. Bibliographie indicative Philosophie de la Nature de Saint-Thomas-d'Aquin par Autori Vaqui (Reliure inconnue - 30 décembre 2002) De la nature humaine par Hobbes Thomas (Reliure inconnue 1971) Textes sur la Morale, saint Thomas d'Aquin, Vrin, Paris p.18 op.cit., p.19 op.cit., p.20 op.cit., p.20 op.cit., p.24-25 op.cit., p.28 op.cit., p.46 op.cit., p.38 op.cit., p.358-359. [...]
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