Dissertation sur le thème de la nature : pourquoi lui doit-on le respect ? Peut-on relativiser ce point de vue ? Pourquoi cette question a été posée ? Quels sont les pouvoirs de l'homme sur la nature ?
[...] En effet, la maladie est aussi naturelle, comme les séismes ou les tempêtes qui ravagent tout sur leur passage sèment misère et désolation. Aussi l'homme s'est-il longtemps senti soumis à la nature, c'est-à-dire mis sous l'autorité aveugle d'une nature sans pitié qu'il devait subir et contre laquelle il ne pouvait rien. Si l'on reprend la formule cartésienne, il convient de préciser qu'elle ne dit pas que l'homme est maître et possesseur de la nature, mais qu'il est comme maître et possesseur de la nature et la conjonction comme joue un rôle considérable dans la mesure où l'homme n'est précisément pas considéré par Descartes comme l'équivalent d'un maître et possesseur de la nature, mais comme son analogue, ce qui est différent. [...]
[...] L'homme maîtrise la nature, il a donc un regard différent sur elle. La nature est en relation avec l'artifice. En effet, à la périphérie des villes, de vilains panneaux publicitaires défigurent le paysage, formé des mêmes maisons sans aucun charme qui se retrouvent partout. De plus, avec la révolution verte, d'immenses champs de maïs ou de blé, incroyablement uniformes, sans insectes, sans coquelicots et, sans bleuets. Ainsi, la nature devient artificielle. Même sur la place du marché, les fruits sont calibrés, sans tâches et sans formes biscornues. [...]
[...] Ainsi, la nature considérée comme une puissance de vie reprend à l'homme ce que parfois elle lui donne ou ce que l'homme a pu en tirer. La soumission de l'homme à la nature a donc toujours été vécue par lui comme une sorte de calamité dans la mesure où la nature lui est toujours apparue comme une réalité inconstante et ambivalente. L'homme a longtemps personnalisé, voire défié la nature. En effet, la nature a souvent été assimilée à une mère universelle, à une déesse donneuse de vie. Cependant, si la nature est synonyme de vie, elle est aussi et nécessairement son contraire, la mort. [...]
[...] Doit-on le respect à la nature ? Dès qu'il naît, un enfant commence à s'enraciner au sein d'une civilisation, pratiquant un langage donné, et toutes sortes de coutumes. L'humanité est définie par ses pratiques sociales, le fait qu'elles sont héritées, un langage et des codes sociaux, et qu'elles appartiennent en conséquence à un domaine entièrement étranger à la nature. Si l'homme doit le respect à la nature, cela signifie qu'elle a un devoir envers elle et qu'il se doit de satisfaire une valeur morale. [...]
[...] Nous regrettons la nature car nous n'avons plus peur en la maîtrisant. En effet, autrefois, dans certaines sociétés, l'homme pratiquait des rites et ainsi, devenait minuscule face à la nature car il en avait peur. La conséquence de cette maîtrise pour l'homme sur la nature est l'apparition de nouvelles maladies. Par exemple, l'épidémie du sida qui est très liée au défaut de notre compréhension du danger représentant les substances dérivées de l'homme, en particulier du sang. Si l'on ne tient pas compte du contexte social, le sida est très peu contagieux. [...]
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