Il est dans la nature de l'homme d'opprimer ceux qui cèdent et de respecter ceux qui résistent, affirme Thucydide au Ve siècle avant Jésus-Christ.
La notion de nature humaine apparaît donc très tôt dans l'histoire de la pensée. Mais est-il ainsi possible de parler d'une nature humaine ? Et qui plus est, si celle-ci existe, sommes-nous en droit de nous exprimer au nom d'une et une seule nature, effaçant de la sorte toute pluralité de notre vision ? (...)
[...] Existe-elle, est-elle unique ou alors nʼest-elle quʼun simple mythe ? Pour cela, essayons de construire la nature humaine, en nous appuyant sur la morphologie de lʼhomme, puis sur ses caractéristiques spirituelles, enfin, tachons de savoir si ces points communs fondent réellement une véritable nature. Définir et accepter lʼidée dʼune nature humaine implique en premier lieu la recherche de points communs et invariants à tous les hommes. Si une nature humaine existe, considérons alors que celle-ci porte à la fois sur les caractères physionomiques et spirituels de lʼhomme. [...]
[...] Par exemple, pour Hobbes, lʼhomme est naturellement intrépide et ne cherche quʼà attaquer et à combattre alors que pour Rousseau cʼest clairement lʼinverse. Cette divergence dʼavis sur la question de la nature humaine montre quʼil est très difficile dʼétablir une unité de nature humaine. Rousseau écrit dans le Discours sur lʼorigine et les fondements de lʼInégalité parmi les hommes que ce qui différencie les hommes des bêtes est le fait que lʼhomme choisit et rejette par un acte de liberté. [...]
[...] Nature humaine : mythe ou réalité ? Attention : il vous est proposé ici un exemple de dissertation sur le sujet présenté ci-dessus. Celle-ci ne peut avoir valeur de corrigé et ne saurait être exhaustive. Nʼoubliez pas que recopier bêtement un corrigé ne sert à rien, il vaut bien mieux s'imprégner de la méthode et des éléments-clé, puis de reformuler le tout soimême. Ceci précisé, bonne lecture. Il est dans la nature de l'homme d'opprimer ceux qui cèdent et de respecter ceux qui résistent affirme Thucydide au Ve siècle avant Jésus-Christ. [...]
[...] Pascal, déjà cité précédemment, écrit dans les Pensées quʼil leur reste [aux hommes] quelques instincts impuissants du bonheur de leur première nature, et ils sont plongés dans les misères de leur aveuglement et de leur concupiscence qui est devenue leur seconde nature Mettons de côté le fait que Pascal reprennent encore ici lʼidée dʼune évolution de la nature de lʼhomme, et interrogeons nous sur ce qui caractériserait cette seconde nature qui est celle de lʼhomme. Celui-ci nous dit que la concupiscence est devenue la nature de lʼhomme. Lʼhomme aurait-t-il pour essence même la recherche du plaisir à travers la jouissance des biens terrestres ? Cette vision de la nature de lʼhomme se rattache à lʼidée que tout homme aspire à son bonheur. Lʼhomme agit en vue de sa satisfaction personnelle, et bien que lʼétat de bonheur diffère dʼun homme à lʼautre, tous les hommes vont essayer de parvenir à leur conception personnelle du bonheur. [...]
[...] Ces points communs ne sont-ils pas plutôt une sorte dʼhistoire commune à tous les hommes, un héritage et en particulier, une conséquence de lʼétablissement de lʼhomme en société ? Lʼhomme a été, en effet, poussé vers la vie sociale très rapidement pour parer à ses défauts physiques. Sans crocs, sans griffes, sans fourrure, sans grande force musculaire et sans une grande vitesse de déplacement possible, lʼhomme fut contraint, pour sa survie, de sʼétablir en société et de répartir les tâches entre les différents individus formant ce groupe social. Nous avons précédemment que la nature humaine aurait changé au cours du temps. [...]
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