Relation art et horreur, nature exacte de l'art, allégorie de la mort, Paul Valéry, prisme artistique, inspiration artistique, effroi, répulsion, théâtralisation de l'horreur, émotions négatives, Bettelheim, Journal d'Anne Frank, Baudelaire, Nietzsche, déformation de la réalité, sublime métaphysique
Une vanité est une représentation de l'allégorie de la mort, du passage du temps et de son impact inéluctable sur les simples êtres vivants. Elle met en exergue la vacuité de nos vies et de nos activités, qui ne sont que vaines et futiles dans le cours du temps qui nous dépasse. Elles sont la plupart du temps caractérisées par la présence d'un sablier et d'un crâne, représentation évidente de la mort. C'est un thème très ancien, que l'on peut retrouver chez les artistes antiques, ce qui témoigne de l'éternelle relation tendue entre la vie et la mort, et l'horreur qu'elle inspire. C'est dans la vanité qu'est retransmise cette horreur, la rendant plus acceptable, moins effrayante.
Nous avons donc ici un parfait exemple du lien entre l'horreur et l'art, ce dernier pouvant avoir plusieurs utilités quant à l'appréhension du premier. Afin de décrire cette facette de l'art, l'auteur Paul Valéry la définit "d'épaisseur limpide et cristalline (...) qui nous fait des regards qui peuvent tout considérer". En d'autres termes, il avance que toute chose, même la plus ignoble à regarder, peut être appréhendée à travers le prisme artistique. Communément, l'art se définit comme la création, qui peut intervenir dans plusieurs domaines, bien que son premier sens signifie "manière de faire". Le terme "horreur" quant à lui comporte un paradoxe dans sa définition même, désignant à la fois l'entremêlement entre fascination et répulsion.
[...] L'art permet de la dévoiler aux yeux de tous, et de l'exposer sans risquer de susciter effroi ou répulsion. Ainsi, l'art étant avant tout une « manière de faire », il semble intéressant de s'interroger sur les moyens mis en place par l'artiste pour montrer l'horreur. Dans un premier temps, l'art semble l'adapter en l'atténuant, en le simplifiant. De plus, il peut également théâtraliser l'horreur en l'inscrivant dans un cadre littéraire. Enfin, l'art utilise et montre la beauté en lui donnant une forme et un sens, en lui trouvant un certain attrait. [...]
[...] Dans son ouvrage, elle met en scène son vécu, non pas en y ajoutant de la fantaisie, mais simplement en la mettant en forme. Elle écrit ce témoignage pendant qu'elle était au camp, et c'est à titre posthume qu'il est publié. Alors que nous découvrons ce dont elles – et beaucoup d'autres – ont été victimes, bien que nous soyons choqués, cela ne nous empêche pas de lire cet ouvrage, car l'art littéraire et la mise en forme de l'horreur atténuent son effet sur nous, lecteurs. [...]
[...] La nature exacte de la relation entre art et horreur Une vanité est une représentation de l'allégorie de la mort, du passage du temps et de son impact inéluctable sur les simples êtres vivants. Elle met en exergue la vacuité de nos vies et de nos activités, qui ne sont que vaines et futiles dans le cours du temps qui nous dépasse. Elles sont la plupart du temps caractérisées par la présence d'un sablier et d'un crâne, représentation évidente de la mort. [...]
[...] En effet, il signifie chercher de la beauté dans la laideur, et dans le mal. Il considère la laideur éternelle contrairement à la beauté, condamnée à se faner. Par ailleurs, ces poèmes représentent également cette idée, notamment A Une Charogne, dans lequel il loue la laideur du cadavre, le rendant presque beau. Tout ceci peut être relié à la conception Nietzsche, qui parle de « l'horrible beauté de la vie ». Il estime que le monde entier comporte plus de laideur que de beauté parfaite, et qu'ainsi cette laideur représente la réalité de la vie. [...]
[...] Mais il faut prendre en compte le fait que l'art dans sa relation avec l'horreur doit offrir une version altérée, plus douce pour permettre au public de » la considérer sans crainte. Les procédés mis en œuvre sont ceux qui sont condamnés par des auteurs tels que Platon, et qui éloignent l'œuvre obtenue du modèle initial de la réalité. Ainsi, certains auteurs tels que Thomas More dépeignent une réalité utopique dans Utopia, où l'île d'Utopie est régie par les mathématiques, symbole d'égalité. [...]
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