Nature, modèle, art, stoïcisme, Mill, imposition, maîtrise de la nature, Descartes, Hans Jonas, progrès technique
Dissertation très complète portant sur la nature et sur sa valeur, sur la nécessité de la prendre pour modèle, sur le projet de maîtrise de la nature et sur les dangers qui pèsent sur la nature avec le progrès technique. Cette dissertation aborde tous ces thèmes en s'appuyant sur de nombreux philosophes et sur des exemples étayant les diverses voies que prend le sujet.
[...] Toujours dans son ouvrage intitulé La nature, il affirme que la marche de la nature ne peut pas être pour nous un modèle qu'il convient d'imiter. Soit c'est bien de tuer parce que la nature tue, de torturer parce qu'elle torture, de semer ruine et dévastation parce qu'elle le fait, soit il ne faut tenir aucun compte de ce qu'elle fait et considérer seulement ce qu'il est bien de faire (pages 70-71). Les ouragans, les inondations, les séismes et autres catastrophes naturelles sont autant d'illustrations de la barbarie de la nature. Elle tue, elle détruit, elle est injuste. [...]
[...] Nous avons vu que la volonté de prendre la nature comme un modèle pour l'homme se justifie. Mais avons-nous réellement le choix de vivre autrement qu'en suivant les lois de la nature ? Et, en supposant que oui, ne faut-il pas plutôt considérer la nature comme un moyen nous permettant uniquement des actions dans notre intérêt ? La question de savoir si nous pouvons nous libérer des lois de la nature est au cœur du problème. Pour que l'homme décide de vivre en accord avec la nature, encore faut-il qu'il ne le soit pas à tout instant. [...]
[...] Les catastrophes naturelles sont destructrices en vies humaines. Du point de vue de la morale, ce serait donc une aberration de suivre la nature. Il faudrait au contraire se lancer dans un projet de maîtrise technique de la nature pour tenter d'améliorer notre condition humaine, et de s'éloigner au plus de l'animalité. Alors, est-il légitime de vouloir prendre la nature comme référence, de la considérer comme digne d'être imitée ? Nous verrons que la nature dans son ensemble mérite d'être perçue par l'homme comme une chose parfaite, qu'il convient de prendre comme référence. [...]
[...] Il s'agit donc, dans cette logique consistant à vouloir améliorer son existence terrestre, de devenir supérieur à la nature. Mais Descartes précise bien comme Il garde par ce mot une distance qui ne semble pas pouvoir être comblée entre l'homme et la nature. Par ailleurs, il est absolument essentiel d'aborder le problème de la morale poser par la volonté de prendre la nature comme modèle. Le passage du fait à la norme prôner par les stoïciens notamment est contestable. La nature peut être perçue comme désordonnée, injuste et cruelle. [...]
[...] D'un point de vue visuel, la beauté de la nature est indéniable, on y trouve nombre de paysages superbes, de végétaux ou d'animaux d'une grande beauté. Esthétiquement, la nature est ce qu'il se fait de plus achevé, de plus beau, de plus impressionnant. La regarder, tout simplement, procure une émotion réelle en nous. L'imiter peut aussi être un moyen que l'homme a trouvé pour se rapprocher de la perfection dans le domaine de l'art, de l'esthétique, et cette entreprise est louable. Le rapport à la nature est ici désintéressé, le seul but étant de ressentir de l'émotion à travers nos sens. [...]
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