Dissertation entièrement rédigée, approfondie et facile d'accès portant sur le thème récurent de la nature, de l'interprétation et de la vérité. Ce document est agrémenté de références à des auteurs. Il permet de réfléchir sur des questions existentielles telles que "Le monde existe-t-il à part de notre connaissance ?" ou encore "Est-il réellement connaissable ?"...
[...] Si la nature des choses est la chose telle qu'elle est sans aucune relation à nous, alors, comment croit- on ne pouvoir jamais, sinon la percevoir, la connaître ? Ainsi Descartes, estimant que la raison ou son esprit, lui permet d'avoir accès aux choses en elles-mêmes, indépendamment de nous, n'est-il pas victime d'une illusion d'optique (ou plutôt de la raison) ? Notre raison ou notre pensée n'est-elle pas elle aussi une intrusion, un point de vue sur le comportement réel des choses (qui n'est alors, notons-le, pas réel, mais bien pour nous humains) ? [...]
[...] Il semble donc bien que si le réel n'est pas indépendant de l'observation, alors, il n'y a plus lieu de parler de cette nature des choses. Sinon pour dire que nous la connaissons, mais alors, elle n'a plus son sens originel ou habituel. Conclusion Nous avons donc vu que si la notion de nature des choses, en tant que désignant l'essence réelle des choses, telles qu'elles sont sans ce que nous pouvons y projeter de nous-mêmes, paraissait être évidente ou ne pas être problématique, il apparaissait finalement inévitable de dire qu'elle était en quelque sorte contradictoire, puisque, en tant qu'elle signifie les choses en soi, telles qu'elles sont indépendamment de nous, elle nous devient inaccessible par principe et que ce que nous connaissons ou pourrons jamais connaître, n'est plus alors que l'ombre plus ou moins consistante du réel. [...]
[...] Il semble donc que l'entreprise qui cherche à connaître la nature des choses soit dépourvue de sens. La nature des choses, en tant qu'elle désigne les choses telles qu'elles sont sans nous, hors de toute intrusion impliquant un point de vue (humain), semble même elle-même être une notion impliquant des absurdités –précisons toutefois que même si elle n'est pas, chez Kant, concevable par principe (et ce, à jamais, par définition), elle n'est toutefois pas sans poser aucune valeur pour la pensée (elle lui est même nécessaire pour rendre compte de la connaissance, en tant qu'il faut bien, que quelque chose apparaisse et que il y ait une matière à notre connaissance). [...]
[...] cette dernière n'est pas rien à proprement parler, comme le domaine platonicien de l'opinion qui, dit Platon à la fin du livre VI de la République, se situe entre l'être et le non-être, elle n'est QUE l'effet produit par cette nature dans le monde. Mais si la nature des choses est autre chose que ce que je connais d'elle, par les qualités secondes ou sensibles en général, comment peut-on les connaître ? Ne serait-ce pas en faisant abstraction de toutes ses qualités sensibles ? [...]
[...] Et en tant qu'elles supposent l'esprit pour être, comment ne pas dire que l'esprit de Descartes se projette dans les choses (mêmes) ? Qu'il n'a dès lors, plus affaire aux choses mêmes, contrairement à ce qu'il croit ? On pourrait d'ailleurs ajouter ici que c'est seulement une croyance, un présupposé, qui stipule que les propriétés mathématiques seraient les propriétés les plus réelles des choses. Car pourquoi les choses en soi seraient-elles de nature mathématique ? Les mathématiques ne sont-elles pas une création de l'esprit humain, et à ce titre, propres à l'homme ? [...]
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