nature, droits, lois, humanité, animaux, souffrance animale, Luc Ferry, Victor Hugo, Jeremy Bentham, Hans Jonas, Peter Singer, Tom Reagan, Christopher Stone, philosophie
On sourit à l'évocation par Luc Ferry dans Le Nouvel Ordre écologique des procès faits aux animaux, qu'ils soient accusés ou victimes. Il y a quelque chose de ridicule dans la volonté de leur donner un statut juridique semblable à celui d'humains responsables. Et pourtant, quand on pense à certains désastres écologiques, on se prend à regretter que la nature ne soit pas mieux protégée contre les excès de la technologie et de la science.
Face à la menace que l'humanité constitue à présent pour la nature, est-il légitime d'octroyer des droits à celle-ci ?
[...] Les lois de la nature peuvent être le produit de la raison humaine. Loin d'être inhérentes à la nature, les lois de la physique, de la chimie ou de la biologie ne sont peut-être qu'une projection de notre esprit sur la nature. On sourit à l'évocation par Luc Ferry dans Le Nouvel Ordre écologique des procès faits aux animaux, qu'ils soient accusés ou victimes. Il y a quelque chose de ridicule dans la volonté de leur donner un statut juridique semblable à celui d'humains responsables. [...]
[...] Les êtres sensibles ont des droits Notre époque réclame une refondation du droit sur des bases nouvelles qui lui donneront les moyens d'affronter des difficultés inconnues des précédents théoriciens du droit. Jeremy Bentham Introduction aux principes de morale et de législation : Les droits sont pour ceux qui en jouissent des moyens de défense de leurs intérêts. Donc tout être susceptible d'avoir des intérêts a des droits. Critère va au-delà du seul genre humain : la possession d'intérêt n'est pas l'œuvre de la rationalité ; elle relève de la sensibilité. [...]
[...] Notre pouvoir d'agir sur les choses a augmenté de manière exponentielle au 20e siècle par les effets conjugués de la science et de la technique ; cela nous donne une immense responsabilité vis-à-vis de tout ce sur quoi s'exerce notre pouvoir. L'homme a des devoirs relativement à la nature : la nature a donc des droits, ceux que nos devoirs envers elle lui ménagent. Transition : Quelle place donne-t-on exactement à la nature au sein du droit ? III. Il est possible et légitime de reconnaitre des droits à la nature A. [...]
[...] Conclusion : La question étant devenue au fil du XXe siècle une préoccupation importante de nos sociétés, elle a énormément progressé, et ce qui semblait incongru il y a quelques décennies est en passe d'être admis. Les principaux obstacles (juridiques et philosophiques) sont levés un à un. La nature a des droits à faire reconnaitre et elle est légitime dans sa tentative de les faire valoir. [...]
[...] Dans sa définition classique, le droit est spécifiquement humain, car repose sur la place jugée particulière de l'homme au sein de la nature. N'importe qui ne peut pas revendiquer des droits. Donc pour que la nature puisse revendiquer légitimement des droits : renouvellement des fondements du droit. Autre sujet proche : La nature a-t-elle des lois ? Loi : relation constante et nécessaire entre deux phénomènes naturels (découverts et formulés par la science). Préconçu : les lois appartiennent aux phénomènes naturels, le scientifique ne fait que les rendre manifestes. Il les trouve, il les découvre. Mais il les invente peut-être ? [...]
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